Annie : de Broadway à la Toronto French School

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 06/05/2014 par Darnace Torou

Annie, la comédie musicale de Thomas Meehan, Charles Strouse et Martin Charnin, a fait salle comble les jeudi 24 et vendredi 25 avril derniers à la Toronto French School. Inspirée de la bande dessinée Little Orphan Annie de Harold Gray, elle a été créée au Theatre Alvin de Broadway le 21 avril 1977, voilà bientôt quatre décennies.

C’est l’histoire d’une pensionnaire de l’orphelinat de Miss Hannigan, une femme qui la déteste. Joyeuse et décidée, Annie entre par un coup du sort dans la vie d’un milliardaire, Oliver Warbucks.

Celui-ci, tout d’abord effrayé par cette intrusion, se prend rapidement d’affection pour elle et désire l’adopter. Mais Annie rêve toujours de retrouver ses véritables parents dont elle ignore le décès dans un incendie, des années plus tôt.

Un couple de petits truands, Rooster et Lily, appâtés par une promesse de récompense et aidés par Miss Hannigan, la sœur de Rooster, se font passer pour ses parents.

Relève artistique

Co-dirigée par deux enseignantes d’art dramatique chevronnées, Mmes Sydney Clark et Geneviève Cholette (également choréagraphe), cette présentation a émerveillé les spectateurs.

Publicité

Rappelons que Mme Cholette est membre du groupe vocal franco-torontois, «Les Chiclettes» et directrice artistique et fondatrice du Studio Unio, une école offrant une gamme d’activités de comédie musicale pour les jeunes artistes de la relève.

L’idée de mettre en scène un tel spectacle est de faire jouer ensemble les plus jeunes entrés cette année à l’école secondaire (11-12 ans) et leurs aînés plus expérimentés, afin d’établir un pont entre les deux groupes d’âge.

En d’autres termes, «demain, c’est aujourd’hui», et l’ambition est de bâtir une vraie culture de théâtre à la Toronto French School, faire en sorte que la transmission du flambeau soit automatique.

Une sélection rigoureuse

Mettre en scène un spectacle aussi célèbre a nécessité pour les deux collègues un travail titanesque: les auditions, les rôles à essayer, l’examen de la capacité de jouer, l’objectif final étant de dénicher de vrais acteurs qui feraient vibrer la scène.

Il fallait, bien entendu, obtenir l’autorisation du Musical Theatre Productions du New-York, détenteur des droits d’auteur.

Publicité

Les ingrédients visibles de ces deux soirées mémorables: 31 acteurs (dont six adultes, administrateurs et enseignants) sur scène!

Neuf musiciens et élèves conduits David Arnot-Johnston, directeur musical trônant sur son piano. Un directeur technique, l’inoxydable Doug Doughty, l’homme des tâches multiples (technicien-monteur, enseignant, guitariste). Des costumes loués au Theatrix Costume House.

Le produit final a été un travail collectif puisque le personnel et les élèves de la TFS ont mis la main à la pâte comme décorateurs, costumiers, maquilleurs, techniciens de sonorité ou d’éclairage.

Le spectable a ébloui. Ceux qui y ont assité, les parents et leurs invités ont résumé leurs impressions par des mots simples, des adjectifs, des onomatopées dans le genre: Woua! Extraordinaire! Epoustouflant! Magnifique! Renversant!

On a ressenti toutes sortes d’émotions survoler la salle et les parents ont vu sur scène, des enfants qu’ils ne connaissaient pas vraiment, et qu’ils verraient certainement d’un regard nouveau!

Publicité

Une chose est sûre: le pont souhaité par les co-directrices est désormais fonctionnel, la graine artistique qui dormait dans certains jeunes a incontestablement trouvé un terreau sur lequel germeraient les artistes de demain.

Feu Amadou Hampâté Ba, sage et écrivain malien et fils aîné du XXe siècle (comme il se définissait) disait: «le savoir est la seule chose que l’on donne intégralement sans rien perdre». Les enseignantes ayant transmis le leur, les jeunes ont, maintenant, la responsabilité d’en prendre possession, soin et de se construire un chemin.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur