Dans le premier rapport annuel de son second mandat quinquennal, André Marin, l’Ombudsman de l’Ontario, fait un plaidoyer convaincant pour que le pouvoir de surveillance accordé à son bureau s’étende aux municipalités, universités, conseils scolaires, hôpitaux, sociétés d’aide à l’enfance, foyers de soins de longue durée et forces de police. En effet, si l’Ombudsman a le pouvoir d’enquêter sur les 24 collèges d’arts appliqués et de technologie de la province, pourquoi n’en serait-il pas de même pour nos universités? Et qu’est-ce qui justifie que nous sommes la seule province où l’Ombudsman n’a pas le droit d’enquêter sur les hôpitaux?
Rendu public le 21 juin dernier, le rapport 2010-2011 révèle que, de tous les organismes gouvernementaux provinciaux, le Bureau des obligations familiales (BOF) est celui qui a suscité le plus de plaintes.
Selon les 716 plaintes déposées au cours de la dernière année, le BOF ne communiquait pas clairement ou pas en temps opportun, avait des retards dans l’émission et l’exécution des paiements de pension, et laissaient passer des erreurs administratives alors qu’elles avaient de lourdes répercussions financières sur les clients.
Le rapport 2010-2011 d’André Marin est placé sous le thème de la transparence, citant plusieurs exemples montrant comment son travail avait mis en évidence des décisions gouvernementales qui avaient tenu le public à l’écart – la plus connue de toutes étant le renforcement des pouvoirs policiers lors du sommet du G20, l’été dernier à Toronto.
Il a aussi montré que les Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) avaient illégalement tenu des réunions à huis clos dans un but «d’éducation» – contrairement à leur mandat d’engagement de la communauté. Depuis, tous les RLISS ont modifié leurs règlements et ont adopté de nouvelles directives d’engagement de la communauté.