Anawin, la «soul» accoustique sur mesure

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Publié 08/08/2006 par Yann Buxeda

Anawin, c’est une voix, une guitare, et une bonne dose de talent pour faire prendre la sauce. Le tout évidemment saupoudré d’une pointe de créativité qui exacerbe sa personnalité. Français en transit à Toronto, le jeune guitariste – 19 ans – raffine depuis quelques mois ses compositions anglophones pour tenter de séduire un public qu’il conçoit le plus simplement du monde comme une «nouvelle aventure, une nouvelle expérience».

À seulement 19 ans, Andrew Sudhibhasilp fait preuve d’une étonnante maturité musicale. Si, de prime abord, l’artiste est plutôt discret, c’est guitare en main qu’il se révèle.

Au fil des notes, tandis que les doigts se délient, l’instrument entre en symbiose avec son utilisateur pour ne plus en sortir avant la fin d’un morceau. Et c’est justement là toute la force d’Anawin – son second prénom devenu nom de scène – puisque s’il suffit d’écouter quelques accords pour entrer dans un nouvel univers, la sortie se fait moins naturellement.

Qu’il s’agisse de mélodies basiques ou de techniques de jeu plus élaborées, l’effet est chaque fois le même et l’on se prend à fredonner ses morceaux alors même qu’il ne les a pas finis. Un tour de force pour un musicien qui ne compose véritablement ses propres morceaux que depuis deux ans.

Mais Anawin n’en est pourtant pas à ses premiers cours de guitare classique, puisqu’il touche la six cordes depuis maintenant 11 ans: «J’ai débuté en 1995 à l’école de musique Georges Bizet d’Arles, dans le sud-est de la France, d’où je suis originaire. J’y ai rencontré un professeur qui m’a fait découvrir le sens profond de la musique, au-delà des partitions et des mélodies.»

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Une rencontre qui lui a beaucoup apporté et qui a grandement contribué à le pousser sur cette voie.

C’est en 2003, après huit années de guitare classique, qu’il s’est tourné vers une approche plus contemporaine, à travers la formation de l’école professionnelle de musique de Lyon: «C’est ici que j’ai commencé mon apprentissage du jazz, du blues et du rock. Parallèlement, j’ai fait partie de plusieurs groupes et multiplié les expériences, qui m’ont permis de me forger une identité propre».

Une spécificité influencée par des grands noms de la soul-jazz, comme Stevie Wonder ou Ben Harper. Et ce sont justement les similitudes avec certaines de ces sonorités qui frappent dans le premier album-projet d’Anawin, A glympse inside the bubble.

Un disque aux accents pop, soul généralement teintés de jazz, qui propose des instants de vie très intimistes: «Ce projet musical est une composante de ma personne. Ces chansons sont une partie de moi. Chaque mot, chaque son a un sens précis et évoque une facette de celui que je suis. Ces chansons sont donc une interprétation très personnelle de ma vision des rapports humains dans leur globalité.»

Une conception très intériorisée de l’expression musicale qui colle bien au personnage, amateur de découvertes et d’expériences nouvelles. C’est justement dans cette optique qu’il a quitté la France et rejoint Toronto il y a deux mois, pour se confronter à une culture différente: «Comme je chante en anglais, je voulais vraiment me confronter au monde anglophone. D’une part, cela devrait me permettre d’enrichir mon vocabulaire anglais, mais aussi de tester mes compos face à un public qui n’aura pas la barrière de la langue. C’est une occasion rêvée pour moi si l’on me donne l’occasion de m’y essayer.»

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Le premier album d’Anawin est disponible en intégralité
sur http://www.jamendo.com/en/ artist/anawin/

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