Anawin, c’est une voix, une guitare, et une bonne dose de talent pour faire prendre la sauce. Le tout évidemment saupoudré d’une pointe de créativité qui exacerbe sa personnalité. Français en transit à Toronto, le jeune guitariste – 19 ans – raffine depuis quelques mois ses compositions anglophones pour tenter de séduire un public qu’il conçoit le plus simplement du monde comme une «nouvelle aventure, une nouvelle expérience».
À seulement 19 ans, Andrew Sudhibhasilp fait preuve d’une étonnante maturité musicale. Si, de prime abord, l’artiste est plutôt discret, c’est guitare en main qu’il se révèle.
Au fil des notes, tandis que les doigts se délient, l’instrument entre en symbiose avec son utilisateur pour ne plus en sortir avant la fin d’un morceau. Et c’est justement là toute la force d’Anawin – son second prénom devenu nom de scène – puisque s’il suffit d’écouter quelques accords pour entrer dans un nouvel univers, la sortie se fait moins naturellement.
Qu’il s’agisse de mélodies basiques ou de techniques de jeu plus élaborées, l’effet est chaque fois le même et l’on se prend à fredonner ses morceaux alors même qu’il ne les a pas finis. Un tour de force pour un musicien qui ne compose véritablement ses propres morceaux que depuis deux ans.
Mais Anawin n’en est pourtant pas à ses premiers cours de guitare classique, puisqu’il touche la six cordes depuis maintenant 11 ans: «J’ai débuté en 1995 à l’école de musique Georges Bizet d’Arles, dans le sud-est de la France, d’où je suis originaire. J’y ai rencontré un professeur qui m’a fait découvrir le sens profond de la musique, au-delà des partitions et des mélodies.»