Père de deux garçons issus d’un premier mariage, Richard (pseudonyme) a adopté la fille adolescente de sa seconde conjointe, avec qui il a eu une autre fille. S’il a obtenu la garde de sa cadette après 30 000 $ de frais d’avocats, il ne caresse plus l’espoir de revoir l’adolescente de sitôt.
Des relations qui se brisent, c’est fréquent. Des parents qui manipulent les faits pour empêcher leur ex-conjoint de voir leurs enfants, c’est plus rare. C’est pourtant ce qui est arrivé à Richard.
Le ton monte
Dès 2014, la tension monte dans le couple. Des disputes. De la discorde. Les parents évoquent la séparation, mais sans plan concret.
«En mai 2015, j’ai reçu un appel des Services de protection des enfants pour me dire qu’une allégation très sérieuse pesait contre moi. Ma femme avait rapporté une agression contre sa fille, celle que j’ai adoptée. Je devais donc contacter la GRC pour une enquête.»
À cause de la nature sexuelle de l’allégation, Richard a dû quitter le domicile familial jusqu’à la conclusion de l’enquête, quatre mois plus tard. L’allégation a été jugée sans fondement par les enquêteurs. Malheureusement pour Richard, ce n’était que le début d’une longue série d’allégations du genre.