Il y a un peu plus d’une semaine, le Canada annonçait le versement d’une aide pour éradiquer la maladie en Afghanistan et au Nigeria. La maladie a déjà été éradiquée presque partout, mais certains foyers subsistent et ont même eu tendance à s’étendre ces dernières années. Cette annonce est l’occasion de faire un état des lieux concernant la polio.
La poliomyélite, plus connue sous le nom de polio, est une maladie infectieuse aigüe dont l’Homme est le seul hôte naturel. Les symptômes sont comparables à ceux de la grippe et, dans la plupart des cas, le système immunitaire se charge de l’éliminer. Cependant dans de rares cas (1 sur 100) il peut s’étendre aux cellules nerveuses.
Le virus se transmet par voie féco-orale et s’attaque à la substance grise de la moelle épinière. Il peut entraîner des paralysies de gravité plus ou moins importante. La maladie peut dans certains cas être mortelle comme elle peut rester inapparente, c’est-à-dire que le virus peut être présent dans l’organisme sans que des paralysies ou d’autres troubles se manifestent.
Restée endémique et relativement bénigne durant des siècles avec quelques cas seulement, c’est à la fin du XIXe siècle, avec l’amélioration des conditions d’hygiène, que le nombre de cas a fortement augmenté. En effet, l’amélioration des conditions d’hygiène a diminué le nombre de contaminations immunisantes, c’est à dire de contaminations sans gravité engendrant la fabrication d’anticorps permettant au corps de lutter lui-même contre le virus.
On a assisté à de nombreuses contaminations, notamment en France et aux Etats-Unis, dans les années 50. La vaccination (contre les trois types de virus reconnus) a été mise au point au Etats-Unis dans cette décennie. En 1965 aux Etats-Unis le virus avait été complètement éradiqué. Aujourd’hui il a disparu de la majeure partie du monde en partie grâce à l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1988 visant l’éradication totale avant 2005.