L’opinion publique est mobilisée depuis deux semaines sur la violence faite aux femmes parce que c’est une célébrité – l’ex-animateur de CBC Jian Ghomeshi – qui se trouve au coeur d’un scandale. Cette «triste réalité», commente Oasis Centre des femmes, est cependant une «formidable occasion pour entamer une véritable conversation nationale sur le Pourquoi les femmes ne rapportent pas?» et devrait éclairer la notion du consentement dans les rapports sexuels.
Profitant de la médiatisation du scandale qui touche, de surcroît, une entreprise médiatique, l’organisme franco-torontois d’aide aux femmes violentées rappelle que «l’agression sexuelle n’arrive pas qu’à quelques femmes».
«Ce n’est pas l’âge, la manière dont une femme s’habille ou les actes qu’elle pose lors de ses fréquentations qui vont justifier une agression sexuelle», indique Oasis, pour qui «les seules personnes qui ont la volonté de prévenir ou d’arrêter une agression sexuelle, ce sont les agresseurs eux-mêmes».
Ces agresseurs doivent être tenus responsables de leurs actes, exige Oasis, en faisant remarquer que l’ex-vedette de CBC «clame avoir été licencié injustement à cause de ses pratiques sexuelles et argue sans aucune gêne que ses victimes étaient consentantes, une tactique traditionnelle des agresseurs pour se déculpabiliser tout en culpabilisant leurs victimes et étouffer leurs voix».
Oasis Centre des femmes insiste sur le fait que tout consentement doit être «éclairé et explicite tout au long de l’acte sexuel».
Selon La Fondation canadienne des femmes, moins de 10% de ce qu’elle définit comme des agressions sexuelles sont rapportées à la police.