Adieu les sixties

45 tours et puis s’en vont, un cabaret chanson très théâtral

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Publié 09/02/2010 par Guillaume Garcia

Pour la première édition des Cabarets chanson 2010, l’Alliance française propose un spectacle à mi-chemin entre le théâtre et le concert. Les sixties touchent à leur fin et emportent avec elles les rêves de ceux qui les ont vécus. Quatre amis se retrouvent dans un bar du Quartier Latin de Paris et se remémorent leur jeunesse. Tous ont pris des chemins différents, l’heure du bilan arrive. Certains se sont brûlés les ailes, d’autres se sont assagis, mais qui est vraiment heureux?

Pour ce spectacle, Dominique Denis, directeur artistique des Cabarets chanson a fait appel à deux comédiens bien connus du public torontois puisqu’il s’agit de Geneviève Trilling et Manuel Verreydt, complices dans la pièce présentée cet été Je serai toujours là pour te tuer.

Si elle a fait une école de comédie musicale, Geneviève Trilling ne gagne pas sa vie en chantant.

Elle précise que ce qui l’intéresse dans ce projet touchait plus à la création artistique qu’à la chanson à proprement parler.

Les Cabarets chanson ont toujours des fils conducteurs thématiques, mais cette fois-ci, on verra très clairement apparaître un fil conducteur narratif.

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Les musiciens et chanteurs joueront chacun un personnage et les chansons feront avancer l’histoire autant que l’histoire amènera les chansons.

«Il faut bien trouver la balance entre les chansons et la comédie», explique Geneviève Trilling, qui campe une ex-femme rebelle qui s’est finalement rangée et a épousé un mec coincé.

Les faits historiques ne sont pas au centre du cabaret chanson, l’histoire racontée «est très personnelle et liée au passé des personnages», poursuit la comédienne.

Dominique Denis, l’instigateur de la rencontre entre les comédiens et les musiciens rappelle que c’est une première pour l’Alliance française d’intégrer du théâtre au sein d’un concert.

«Ils [les artistes] ne parlent pas en tant qu’interprètes, mais en tant que personnages qu’ils incarnent.» Il y a le chanteur qui revient du Népal, l’activiste qui sort de prison, le barman et Muriel, ex des deux premiers, mais finalement mariée à un homme très lisse.

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Toute cette joyeuse bande entonnera les refrains de Gainsbourg, Dutronc, Françoise Hardy, mais aussi plusieurs titres anglophones comme les Beatles ou Dylan.

Dominique Denis insiste sur la nouveauté narrative avec des scriptes qui lient les chansons entre elles.

Même si le facteur risque relatif à la mise en place du théâtre dans le concert est plus grand qu’à l’accoutumée, le directeur artistique des Cabarets chanson est très confiant quant à la réussite du projet.

L’idée nous séduit, il ne reste plus qu’à aller voir le spectacle pour se rendre compte du résultat.

45 tours et puis s’en vont, vendredi 12 février 2010, 19h30, à l’Alliance française de Toronto, 24 Spadina Road

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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