Vient de paraître aux éditions Encre et Lumière (Cannes-et-Clairan, France), Adamesques, un livre d’art brut qui étonne et ensorcelle. L’ouvrage, composé manuellement au plomb, rassemble trente cinq reproductions en quadrichromie du peintre Adam Nidzgorski.
Différents supports tels papier chiffon, papier crépon, papier journal, cartons ondulés, tissus, feutrines, chiffons sont utilisés. L’aquarelle, le pastel gras, le crayon de couleur, les lgouache, l’encre de Chine; les collecollages, les découpages, les montages, rien n’est interdit. Tous les médiums se mettent au service de l’art brut qui se laisse créer.
Adam Nidzgorski, comme le souligne Alain Bouillet, fait partie de ces artistes dits aux États-Unis, «outsider» ou «hors normes» ou «bruts», comme on dit en France. Ces artistes sont pour la plupart autodidactes et choisissent de travailler en marge des codes. Ce sont des créateurs qui se rendent disponibles pour permettre à l’art de surgir, ils se laissent surprendre par ce qui va se créer… malgré eux.
Ces yeux venus de nulle part qui nous fixent, ces formes à peine esquissées qui se figent sur la page, et ces couleurs qui refusent d’être encadrées… Comment peut-on rester indifférents… Toutes les œuvres dans Adamesques nous prennent comme témoins, nous interpellent.
Et notre émotion se multiplie car les textes poétiques de Hédi Bouraoui qui accompagnent les œuvres ont très bien saisi l’essentiel de la démarche artistique de Adam Nidzgorski :