Acrobates, contorsionnistes et canvas vivants au BuskerFest

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Publié 25/08/2015 par Laura Mendez

Depuis 15 ans, le BuskerFest rassemble à Toronto des centaines d’artistes de rue du monde entier. Du 27 au 30 août, pour la 16e édition du festival sur la rue Yonge – toujours au profit de la lutte contre l’épilepsie – des milliers de spectateurs y viendront voir les acrobaties et autres aventures dangereuses présentées par des professionnels en tout genre.

Le Québécois Hugo Noël pratique l’acrobatie et le trampoline depuis 10 ans. C’est la deuxième fois qu’il fait ses preuves au BuskerFest de Toronto.

Il a déjà eu l’occasion de visiter 23 pays dans le cadre de ses représentations artistiques. «Avec des équipes de trois, on est allé en Allemagne, en France, en Italie… On bouge énormément dans ce métier.»

Parti avec le cirque

«Atterri dans ce métier par accident», comme il l’explique, Hugo a quitté sa carrière d’ingénieur en mécanique pour faire le grand saut… à trampoline. «À 16 ans, sportif dans une équipe de ballon-volant au niveau national, «j’ai voulu imiter une figure que j’avais vu à la télé. J’ai toujours eu des facilités, et je suis très souple. Alors j’ai commencé à faire des back flip», raconte-t-il.

«À 17 ans, j’ai déménagé juste en face d’un cirque.» Diplômé peu de temps après, il n’a pas hésité à partir en Suisse pendant un an avec le cirque.

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Dangereux métier, certes, qui fait que l’artiste a déjà subi plusieurs opérations du genou et est tombé une fois sur la tête (sans séquelle heureusement)… Pourtant, à l’écouter, il s’agit d’un des plus beaux métiers du monde. «On est payé à s’amuser, à se lancer de nouveaux défis, à faire ce qu’on aime», ajoute-t-il, convaincu.

Le plus grand risque, selon lui, c’est le manque de confiance au sein d’une équipe. «Le tout est de répéter des centaines de fois une figure pour que ce soit présentable au public. Mais s’il n’y a pas de confiance ou une mauvaise communication, ça peut mal tourner.»

Maquillage original

Une autre artiste francophone qu’on verra au BuskerFest, Nathalie Simard est armée d’une palette de peinture, de pinceaux et de beaucoup d’imagination. Elle propose de maquiller qui le souhaite au rythme de son inspiration en totale improvisation.

«Interdit de demander un super héros ou de copier un modèle, on veut quelque chose d’unique pour chaque individu», explique-t-elle.

À ses débuts, il y a 25 ans, elle lançait son concept dans le Vieux-Québec, toute seule. Dix ans plus tard, elle s’est monté une petite équipe sous le nom de Kromatik. Aujourd’hui accompagnée de Catherine Chandonnet au BuskerFest, elles proposent leurs services pour une somme variant de 15 à 50 $.

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Maquillage du visage, des cheveux et même parfois du corps. «Je travaille dans les festivals du monde entier. Singapour, Malaisie, Suisse, États-Unis, Canada, nous voyageons toute l’année à travers les grands évènements et ça marche! Beaucoup viennent aux festivals uniquement pour venir se faire maquiller par Kromatik. Nous avons des files d’attente d’une à deux heures avec des adultes et des enfants.»

Après avoir fait des études d’art visuel sans même avoir pris de cours de maquillage, elle s’est simplement passionnée pour les artifices scéniques.

Nathalie Simard a déjà créé le maquillage du spectacle Totem du Cirque du Soleil et a travaillé pour l’opéra et le théâtre.

Noeud humain

Parmi les autres performances qu’on pourra applaudir au BuskerFest de Toronto, mentionnons: le contorsionniste australien Alakazam, «le noeud humain»; les Sauruses des Pays-Bas, qui se prennent pour des dinosaures; les USA Break Dancers électrisants, des anciens du Cirque du Soleil; le champion japonais d’unicycle Daiki et son partenaire le clown Cheeky.

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