à 05h28 HAE, le 7 avril 2012.
BAMAKO, Mali – Seize jours après le coup d’État au Mali, le chef des putschistes a finalement accepté, sous la pression des dirigeants de la région, de céder le pouvoir et rétablir l’ordre constitutionnel. Une annonce intervenue quelques heures après la proclamation unilatérale de l’indépendance de la nation Azaouad, par les insurgés touaregs qui ont pris le contrôle du nord du pays.
Flanqué de plusieurs ministres des pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), le capitaine Amadou Haya Sanogo est sorti vendredi soir de son bureau, dans la base militaire d’où était partie la mutinerie le mois dernier, et a lu le texte de l’accord qu’il venait de signer.
L’accord rappelle que l’article 36 de la Constitution prévoit que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim en cas de vacance du pouvoir et forme un gouvernement d’intérim, chargé d’organiser de nouvelles élections.
« Dans l’éventualité d’une vacance de la présidence de la République pour quelque raison que ce soit, ou en cas d’un empêchement absolu et définitif », a lu Amadou Haya Sanogo, « les fonctions du président de la République seront exercées par le président de l’Assemblée nationale ». L’accord ne précise pas toutefois quel rôle jouera dans l’avenir la junte. Il ne fixe pas la date à partir de laquelle le président de l’Assemblée nationale assumera l’intérim, ni la durée de la transition avant la tenue des élections.