Quatre grandes banques canadiennes ont annoncé des résultats exceptionnels pour l’exercice 2005. Profits nets combinés de plus de 11 milliards $. A-t-on besoin de vous dire qu’il s’agit de profits records? Ces banques, qui encaissent tout cet argent, sont la Royale (la plus grande au Canada), la Scotia, la TD et la Banque de Montréal.
La conjoncture des dernières années a été excellente pour ces institutions, qui ont multiplié les prêts hypothécaires, grâce à des taux d’intérêt extrêmement bas et à un engouement pour l’immobilier particulièrement féroce dans les grands centres urbains du pays.
Bonne nouvelles pour les investisseurs, mais pour les clients, il est difficile de demeurer calme à la lecture des pages financières portant sur les résultats bancaires. Les frais de transaction se multiplient dans les banques et on ne tend pas vers une baisse des coûts, au contraire. Les économistes sont d’avis que l’année 2006 sera un peu moins profitable aux banques, en raison de la hausse des taux d’intérêt.
Mais, en même temps, les institutions financières pourraient profiter de la décision du ministre fédéral des Finances d’abaisser les impôts sur les dividendes, très populaires dans les banques, ce qui pourrait attirer les investisseurs. Devant une telle abondance d’argent, est-ce que le gouvernement doit vraiment donner son aval aux fusions bancaires pour permettre aux institutions d’être plus «concurrentielles»? Est-ce vraiment nécessaire?
Les chiffres
Royale: profit net de 3,4 milliards $
Scotia: profit net de 3,2 milliards $
BMO: profit net de 2,4 milliards $
TD: profit net de 2,3 milliards $
Banque CIBC: perte nette de 32 millions $