À Toronto, on n’est jamais loin de la nature sauvage

Des centaines de coyotes et de chevreuils à proximité du centre-ville

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Publié 23/02/2010 par Charlotte Vincent

Toronto, ses édifices et ses espaces verts abritent près de 270 espèces animales différentes. On peut apercevoir des ratons-laveurs et des écureuils. Ou encore plus surprenant: des coyotes, des renards et des chevreuils.

Toronto, une jungle urbaine? Presque! La ville regorge d’animaux sauvages allant du faucon à l’opossum en passant par le renard et le coyote. Les ratons-laveurs sont sans doute les plus connus des habitants du centre-ville. «J’en vois surtout l’été dans le parc derrière chez moi. Je les entends aussi grimper sur le toit», raconte Joshua qui habite l’est de Toronto.

Ils ratissent les jardins et saccagent les poubelles. «On dit souvent qu’il y a autant de putois et de ratons- laveurs que de Torontois», plaisante Ralph Toninger chef de projet de la Toronto and Region Conservation Authority, l’organisme régional responsable de la conservation des ressources naturelles en Ontario.

«On ne recense que très peu d’incidents avec les ratons-laveurs. On reçoit beaucoup d’appels de Torontois pour nous dire qu’ils ont un raton-laveur dans leur jardin et qu’ils l’adorent, qu’il est trop mignon», explique Nathalie Karvoven, directrice du Wildlife Center, l’organisme de protection de la vie sauvage à Toronto

Coyotes et chevreuils

Quant aux coyotes, ils ont élu domicile dans les parcs, les ravins et à proximité des points d’eau. «Les coyotes sont à Toronto depuis au moins 25 ans. Ils arrivent du Nord par la vallée de la rivière Don. Mais la plupart sont nés en ville», explique Ralph Toninger, de Toronto and Region Conservation Authority.

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Leurs coins de prédilection? High Park, les Beaches ou encore Allen Road vers l’autoroute 401. «Il est difficile de connaître leur nombre. On estime qu’il y a une famille de coyotes pour une zone de 10 km au Canada. Ils sont des centaines voir peut-être un millier à Toronto», continue Ralph Toninger.

Plus discrets, les chevreuils sont aussi présents en ville. «Ils sont des centaines à Toronto», confirme Ralph Toninger. En novembre, l’un d’eux s’est aventuré pendant quelques heures en plein centre-ville vers la gare Union et a remonté la rue Bay jusqu’à Edward avant d’être capturé.

Difficile de dire d’où il venait. «Ce chevreuil en ville, c’était très surprenant. Ils sont moins adaptés à la vie urbaine que les coyotes. Ils préfèrent les grandes zones vertes comme Scarborough ou le nord de la ville. On suppose qu’il arrivait de la vallée de la rivière Humber et qu’il a longé la voie ferrée», continue le représentant de Toronto and Region Conservation Authority.

Nombreux espaces verts

Pourquoi ces animaux vivent-ils en ville? «Les coyotes et les chevreuils se plaisent à Toronto car il y a de nombreux espaces verts. Et, avec les changements dans l’aménagement du territoire et les nouvelles pratiques agricoles, ils se rapprochent des villes pour se nourrir. Et ici, ils trouvent facilement de quoi manger», explique Nathalie Karvoven, directrice du Wildlife Center. Cette proximité avec les humains donne naissance à quelques incidents.

Le mois dernier, une femme qui promenait son chien dans un ravin à Scarborough, a vu arriver deux coyotes qui ont tenté d’attaquer son animal de compagnie. Elle a réussi à les faire fuir en agitant un bâton.

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Mais ces événements sont rares d’après les services animaliers de la ville: «Ces animaux attaquent rarement les humains. Il arrive qu’ils s’en prennent aux animaux domestiques comme les chiens et les chats qu’ils confondent avec leurs proies habituelles, les lapins et les écureuils.»

Le Wildlife Center ironise: «On a plus de chance de se faire mordre par un chien ou écraser par une voiture que d’être attaqué par un coyote.»

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