C’est parti. Promesses, attaques, sondages: la machine électorale bat son plein depuis une semaine. Les Conservateurs semblent vouloir donner le ton; les Libéraux misent sur leur feuille de route et sur le sentiment de peur; les Néo-démocrates veulent s’imposer comme le compromis du bon sens… Mais, avec une si longue course vers le pouvoir, le momentum pourrait bien se renverser, tout comme les stratégies des partis et l’humeur des électeurs.
Avec 56 jours de campagne et une possible pause à mi-parcours, les analystes parlent d’une campagne en deux temps, peut-être même trois pour ceux qui ne croient pas à la trêve de Noël. Les stratèges politiques semblent plutôt vouloir aborder la campagne comme à l’accoutumée.
Marc Roy, porte-parole du Parti libéral, ne différencie pas cette campagne des autres. «C’est certain que les campagnes électorales s’intensifient lorsque l’on se rapproche de la date des élections. Alors c’est une comparaison qui peut être faite avec n’importe quelle élection.»
Au Parti conservateur, on ne veut pas non plus découper la campagne en deux pans. «Nos stratégies sont plutôt de livrer le plus possible notre programme avant les débats de façon à ce qu’à l’occasion du débat des chefs, les électeurs soient au courant de notre programme et de nos priorités», explique Lawrence Canon du Parti conservateur. Le NPD «ne parlera pas aux gens de la même façon avant et pendant les Fêtes, mais le message sera le même», convient Éric Hébert, secrétaire fédéral du parti.
Les députés sur le terrain et les chefs feront toutefois vraisemblablement une pause durant le temps des Fêtes. Paul Martin a déjà confirmé qu’il consacrerait quelques jours à sa famille. La durée de la pause n’a pas encore été fixée. Et la possibi-lité de négocier une trêve n’a pas encore été concrétisée, confirme M. Roy.