Je faisais récemment remarquer à un ami européen qui était en visite au Québec à quel point la toponymie de la Belle Province est influencée par les noms de saints. Il suffit de porter attention aux panneaux le long des autoroutes ou aux panonceaux sur lesquels on inscrit les noms de rues pour le constater.
Cela fait partie de l’histoire et de la culture québécoise. L’importance de la religion dans le développement du territoire est non négligeable. Et elle a laissé des traces dans la toponymie.
Cela m’a donné l’idée de me pencher un peu sur les différents emplois de l’adjectif «saint» dans la langue française. D’abord quand on l’associe à des personnes, le mot «saint» s’écrit avec une minuscule.
On parle des «saints Apôtres», de l’«Évangile selon saint Luc», de la «sainte Famille» ou de la «sainte patronne des musiciens». Récemment, on a procédé à la canonisation de «sainte Kateri Tekakwitha».
Lorsqu’on met une majuscule et un trait d’union, on parle d’un concept bien précis, généralement d’une fête ou. Aussi écrira-t-on «la Saint-Jean-Baptiste» ou «la Saint-Sylvestre».