À la rencontre du Vietnam nouveau

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Publié 21/11/2006 par Benoit Legault

Beaucoup de Chine, pas mal de France et plein de surprises, bonnes au Nord, moins au Sud. Voilà qui résume une semaine passée au Vietnam, une semaine où je ne pouvais oublier cette sale «guerre américaine» qui a tant marqué et moulé le Vietnam.

Le Vietnam fait partie de ces pays dont l’état touristique affiche une «date de péremption». En effet, le Vietnam est un pays dont la virginité touristique, basée sur son isolement récent, ne saurait durer.

Déjà, Saïgon (Ho Chi Minh-Ville) présente plusieurs arnaques touristiques et les hauts-lieux du tourisme dans le Nord ont leurs nuées de petits revendeurs détestables. Ce sont toutefois encore des exceptions.

Les Vietnamiens sont en général d’une gentillesse et d’une spontanéité exemplaires. Les rencontres avec les habitants du Vietnam constituent pour moi le plus grand plaisir d’un voyage dans ce pays mythique. On part en vélo au petit matin et les gens de tous les âges s’arrêtent et sourient, sans rien vendre et demander; ce sont des sourires gratuits.

Je suis rapidement devenu accroc de ces interactions si spéciales. Il y de petits prétextes agréables qui permettent d’échanger et de lier des rapports. Une petite coupe de cheveux, une séance de manucure, tout permet de vivre un échange interculturel intense, spontané et inoubliable, un échange interculturel qui est la base d’une véritable exploration de voyage.

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Hanoï, la capitale

J’ai adoré Hanoï. Le cœur de la ville n’a pas été bombardé et on s’y sent comme dans le Vietnam colonial. Les icônes communistes (mémorial à Ho Chi Minh, etc.) donnent le pouls d’un pays dont l’identité actuelle est forgée par son régime politique.

Il faut se lever tôt pour profiter des plaisirs cachés de Hanoï: marché au fleurs de 4h30 à 6h, montée du drapeau national à 6h30 (place Ho Chi Minh), séances d’exercices au bord du lac Hoan Kiem avant l’aube. Les Vietnamiens sont des lève-tôt – les terrains de tennis sont pleins dès 5h du matin!

Hué, Hoi An et Da Nang

Le centre rural et historique du Vietnam a été mon coup de cœur. Hué et Hoi An en particulier sont des villes historiques pleines de charme.

Da Nang rappelle fortement la guerre avec ses abris d’avions intacts et sa fameuse «China Beach», la grande plage en mer de Chine qui servait de terrain de jeu aux soldats américains en permission. Le centre du Vietnam est aussi magnifique avec ses croisières fluviales, ses routes en lacet en bord de mer et ses musées très esthétiques.

Saïgon (Ho Chi Minh-Ville)

Saïgon devait être le cœur de mon voyage au Vietnam. La renommée Ho Chi Minh-Ville a plutôt été ma grande déception. Le Vietnam est pauvre. La pauvreté rurale a son charme, mais la pauvreté urbaine est laide et sale, surtout sur une telle échelle (8 millions d’habitants).

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La pétarade des scooters est invraisemblable et l’accueil réservé aux touristes n’est certes pas celui du Nord et du Centre. Il y a toutefois des sites incontournables à voir dans la ville et sa région. Les marchés sont bien sûr les plus grands et les plus variés du pays. Il y a aussi des musées liés à la guerre qui sont émouvants à souhait.

Guides de voyages

J’ai fait le voyage avec le Guide du routard et le Lonely Planet (version française). Le Routard comprend beaucoup d’infos pratiques mais il est trop erratique et les renseignements sur la culture et l’histoire sont incomplets.

Le côté «politically correct» du Routard moderne est aussi agaçant: par exemple, seuls les massages donnés par des associations d’aveugles trouvent grâce auprès de la rédaction! Néanmoins, le Routard est vraiment utile et pertinent pour un voyageur indépendant.

Le Lonely Planet est fidèle aux qualités clés de la série: infos les plus complètes et objectives possibles. Toutefois, la perspective anglo-saxonne sur la nourriture et sur l’histoire tombe régulièrement à côté de la plaque pour un francophone. Les traductions approximatives sont aussi agaçantes dans un pays aussi profondément marqué par la France.

Dans les deux guides, les «petits restos sympas» cités ne sont pas toujours des plus hygiéniques. Le mieux, c’est de disposer des deux guides et de profiter d’une perspective «biculturelle». Outre ces guides de papier, un guide local, en chair et en os, ne fera pas les erreurs d’appréciation des rédacteurs occidentaux…

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L’auteur tient à remercier l’excellent grossiste de voyage vietnamien Vitours (http://www.vitours.com.vn/) Qui a rendu ce reportage possible.

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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