À la rencontre de Kuching

Bornéo, Malaisie

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Publié 17/07/2012 par Benoit Legault

En partance pour Bornéo, je croyais aller découvrir l’orang-outan, symbole de cette contrée mythique. J’ai plutôt rencontré l’homo sapiens de la ville de Kuching, capitale du Sarawak, et plus grande ville malaisienne de Bornéo avec son demi-million d’habitants.

En effet, l’office de tourisme avait prévu nettement plus de temps dans cette ville méconnue que dans la jungle mythique.

En tant que journaliste touristique, on suit l’itinéraire tracé, mais je grinçais d’abord des dents: Pourquoi me retrouver dans une ville alors que je suis à Bornéo? Au final, j’ai adoré cet endroit, et je retournerais volontiers à Kuching.

Ville non-touristique

Paradoxalement, ce sont dans les villes non-touristiques qu’on va véritablement à la rencontre des gens.

Les habitants des villes touristiques sont trop habitués aux touristes pour s’y intéresser pour autre chose que leur impact économique.

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À Kuching, on me souriait constamment. Tous, jeunes, vieux et autres entre les deux exprimaient un désir sincère de m’aider et de me connaître, et cela, sans qu’il y ait demande d’argent ou de quoi que ce soit d’intéressé.

Littéralement au bout du monde, j’avais des rapports sans filtre avec les communautés malaisiennes, chinoises, indiennes et autochtones de Kuching.

Ces communautés sont aussi les grands groupes ethniques de la Malaisie tout entière. Et elles font d’énormes efforts pour vivre en harmonie, malgré des conflits historiques indéniables.

À la rencontre des gens

Sans filtre de voyageur exploitant à habitant exploité, un véritable rapport s’installe, d’autant que l’anglais est une langue officielle de Malaisie (ex-colonie anglaise) et que son usage surpasse parfois le malais, même dans les familles.

On discutant avec les gens, on découvre une société en évolution ultra-rapide, qui est passée de la semi-ruralité au XXIe siècle numérique en quelques décennies.

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Puisqu’on peut y lire des journaux et magazines en anglais, on constate à quel point cette société est avancée.

Les expressions développement durable et responsabilité sociale corporative sont partout, de même que les bonnes vieilles valeurs traditionnelles d’équité et de coopération.

Au final, on découvre une société d’une contrée qui semble conserver son humanisme mieux que le monde occidental malgré un développement éclair basé sur des grandes ressources naturelles (incluant l’hydroélectricité, et une main-d’œuvre motivée et bien formée).

À voir, à faire

Même si Kuching se déguste sans effort, simplement en se baladant au centre-ville, dans ses quartiers ethniques et au bord de son fleuve, on y trouve des attractions touristiques délectables et surtout amusantes.

Kuching veut dire chat en malais et on y trouve deux grandes statues de chat, de même que le grand Cat Museum qui est en fait une collection invraisemblable sur tout ce qui a rapport aux chats, sur tous les thèmes imaginables. Franchement rigolo, mais pas muséal au sens occidental du terme.

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Il y a aussi une belle mosquée (n’oublions pas que la Malaisie est un pays islamique), un temple indien et un autre taoïste. Il y a aussi un musée islamique et un musée de l’histoire de Sarawak qui méritent une visite.

Certes, il ne faut pas manquer la Semenggoh Nature Reserve, le fameux centre de réhabilitation des orangs-outans, juste à l’extérieur de Kuching.

Les fameux primates, dans leur milieu naturel, viennent s’y réfugier ou s’y nourrir quand la nature n’est pas assez généreuse. Le visiteur à l’impression d’être à mi-chemin entre un zoo et une véritable expérience dans la jungle.

À quelques dizaines de kilomètres au nord de Kuching, le Sarawak Cultural Village présente la vie ancestrale des nombreux groupes aborigènes de Bornéo.

C’est sympa, mais en même temps un peu trop scénarisé, comme la plupart de ces villages historiques.

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Il y a une plage tout près du village. C’est ici que j’ai vécu ma plus forte expérience culturelle. De très nombreux musulmans (habitant Kuching je suppose) se baignaient, souvent tout habillés, et ils étaient plaisamment agréables et engageants, souriant et cherchant à engager la conversation. Dire que je venais du Canada faisait un grand effet!

Plaisirs hôteliers

Un grand plaisir de Kuching, comme partout en Malaisie, est de profiter de prestations hôtelières exceptionnelles à des prix de deux à trois fois plus bas qu’à Toronto.

Mon coup de cœur a été l’Hôtel Grand Margherita, au bord du fleuve (grandmargherita.com/gmh), à cause de son service, de sa belle piscine et des chambres joliment colorées. Cet hôtel est situé en plein centre-ville.

L’hôtel Merdaka Palace est plus traditionnel. On y trouve un restaurant italien exceptionnel (pizzas four à bois, bons vins, etc.), alors que vous en aurez assez de la nourriture asiatique – ce sera votre bouée de sauvetage gastronomique.

Votre expérience culinaire la plus inoubliable devrait toutefois être vécue au Top Spot. Cette immense place circulaire, en plein air, est bordée de nombreux comptoirs qui préparent les légumes et fruits de mer frais que vous choisissez. Voilà une expérience purement asiatique, conviviale et délectable.

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Notre journaliste était l’invité de Tourism Malaysia (tourismmalaysia.ca). Ses vols étaient assurés par Qatar Airways (qatarairways.com/ca).

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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