Le quotidien Le Droit à Ottawa est né d’une nécessité. C’était au début du XXe siècle. Le gouvernement de l’Ontario avait eu la fâcheuse idée d’interdire l’enseignement du français dans la province, avec le tristement célèbre Règlement 17. Le Droit s’érigeait lors en défenseur de la francophonie.
Au milieu des années 90, il est remonté aux barricades pour dénoncer la fermeture annoncée de l’hôpital francophone Montfort par le gouvernement de Mike Harris. Son insistance combinée à la détermination des Franco-Ontariens a conduit la province à faire marche arrière.
Nouvelle lutte… pour lui-même
Aujourd’hui, une autre lutte s’annonce pour ce quotidien engagé, non pas pour défendre le fait français, mais pour assurer sa propre survie. Le propriétaire, Groupe Capitales Médias, est enfoncé dans le rouge jusqu’à la noyade.
Ce soldat de la francophonie doit trouver lui-même comment garder la tête hors de l’eau.
Il faut bien l’admettre, de sombres nuages planent sur les médias francophones au pays depuis plusieurs années.