Kennedy devient le 6e candidat à la succession de McGuinty

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Publié 06/11/2012 par La Presse Canadienne et L'Express

12 nov 2012 8h12

TORONTO _ L’ancien député fédéral et provincial Gerard Kennedy se lance dans la course à la direction du Parti libéral de l’Ontario (PLO), en promettant de trouver une meilleure manière de s’entendre avec les enseignants de la province.

M. Kennedy, qui avait été défait par Dalton McGuinty en 1996 lors de la course à la tête du parti provincial, a annoncé lundi qu’il tentait de nouveau sa chance.

Il a également représenté des circonscriptions de la région torontoise aux niveaux fédéral et provincial pendant plus d’une décennie avant de perdre son siège lors des élections fédérales en 2011 au profit de la néo-démocrate Peggy Nash.

M. Kennedy a aussi tenté de devenir chef du Parti libéral fédéral en 2006, mais avait été devancé par Stéphane Dion.

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Selon ce qu’il a expliqué à la chaîne télévisée CP24, sa campagne s’attardera aux « nouvelles méthodes pour régler les problèmes », tels que l’actuelle mésentente avec le corps professoral.

M. Kennedy s’est rapidement distancié de la controversée décision des libéraux au pouvoir consistant à imposer une nouvelle convention collective aux enseignants par une loi. Lui qui a entre autres été ministre provincial de l’Éducation entre 2003 et 2006 a affirmé ne pas avoir besoin d’une loi pour régler les problèmes.

Il s’en est également pris à la décision du gouvernement de proroger la session parlementaire, promettant de rappeler la Chambre « aussitôt que possible » s’il est élu à la tête du PLO.

Le lancement officiel de sa campagne est prévu à 17h, lundi, à London.

Sousa et Hoskins

M. Kennedy ajoute son nom à la liste des candidats qui compte déjà ceux des anciens ministres Eric Hoskins, Charles Sousa, Sandra Pupatello, Kathleen Wynne et Glen Murray.

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Les ministres Eric Hoskins et Charles Sousa ont démissionné vendredi pour entrer dans la course au leadership. Le Dr Eric Hoskins, qui représente la circonscription torontoise de St. Paul, n’est désormais plus ministre de l’Enfance et des Services à la jeunesse, un passage obligé avant de pouvoir tenter sa chance pour remplacer Dalton McGuinty.

Charles Sousa a de son côté confirmé qu’il n’était plus ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, ni ministre responsable des Jeux pan et parapan-américains de 2015.

M. Sousa a annoncé officiellement sa candidature samedi dans sa circonscription de Mississauga. M. Hoskins devrait annoncer la sienne dès lundi.

Ancien banquier qui est député depuis 2007, Charles Sousa a déclaré à ses partisans qu’il remettrait l’économie de la province sur les rails en soutenant le secteur automobile, en investissant dans le secteur manufacturier dans les régions rurales et en faisant que l’immigration fonctionne mieux pour l’Ontario.

La course à la direction du Parti libéral de l’Ontario s’était officiellement mise en branle dimanche, alors que Glen Murray a lancé sa campagne à la succession du premier ministre Dalton McGuinty, imité lundi par Kathleen Wynne et jeudi par Sandra Pupatello.

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Une source indique que John Wilkinson, un ancien ministre du Revenu et de l’Environnement qui a perdu son siège lors des élections de l’année dernière, pourrait aussi se présenter.

Création d’emplois

La première priorité de Sandra Pupatello sera la création d’emplois, a-t-elle dit aux journalistes réunis à Toronto. La candidate peut compter sur l’appui du ministre des Finances, Dwight Duncan. Le premier ministre démissionnaire Dalton McGuinty a aussi eu de bons mots pour Mme Pupatello, disant qu’elle apporterait passion et intégrité à la course.

Mme Pupatello, originaire de Windsor, a été élue à la législature ontarienne en 1995 et est devenue ministre en 2003, lorsque les libéraux ont remporté les élections.

Au cours des années, elle a oeuvré comme ministre de l’Éducation, des Services communautaires et sociaux, et du Commerce et développement économique, le dernier étant son rôle de prédilection.

Elle est reconnue pour son franc-parler, ce qui lui a valu l’admiration de ses adversaires mais aussi parfois de vives critiques. Elle avait par exemple dû s’excuser d’avoir traité de « bébés » les Torontois qui se plaignaient trois jours après le déclenchement d’une grève des éboueurs.

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Mme Pupatello a indiqué jeudi qu’elle ne rappellerait pas le Parlement immédiatement si elle est élue chef libérale et qu’elle devient première ministre désignée. Elle souhaite d’abord se faire élire lors d’une élection complémentaire, et le ministre Duncan a déjà promis qu’il quitterait son siège pour lui offrir sa chance.

Si elle remporte la course, Sandra Pupatello deviendra la première femme première ministre de l’Ontario. Son mari, Jim Bennett, est l’ancien chef du Parti libéral de Terre-Neuve-et-Labrador.

2500 délégués du PLO se réuniront à l’ancien Maple Leaf Gardens de Toronto du 25 au 27 janvier pour choisir leur nouveau chef.

Gouvernement minoritaire

Lors d’une conférence de presse dimanche, le député de Toronto-Centre et ancien maire de Winnipeg, Glen Murray, a rappelé que le gagnant de la course deviendrait le chef d’un gouvernement minoritaire qui sera appelé à gérer une opposition décidée à provoquer des élections.

Il s’est présenté en défenseur de la classe moyenne et des petites entreprises, et il propose notamment de faciliter encore davantage l’accès aux études supérieures.

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Plus à « gauche », Mme Wynne a promis de regagner l’appui des enseignants et des fonctionnaires en abandonnant la politique de gel salarial adoptée par le gouvernement McGuinty dans le cadre de la lutte au déficit.

Mme Wynne, âgée de 59 ans, a été élue députée de Don Valley Ouest une première fois en 2003. Elle a occupé les postes de ministre de l’Éducation et ministre des Transports. Mère de 3 enfants, elle vit avec une femme.

M. Murray, qui est lui aussi homosexuel, est arrivé à Queen’s Park en 2010, à la faveur d’une élection partielle pour remplacer George Smitherman, qui s’était porté candidat à la mairie de Toronto. Il a 55 ans.

Remaniement

Glen Murray a confirmé sa candidature au lendemain de sa démission à titre de ministre de la Formation et des Collèges et Universités, suivant ainsi les directives de M. McGuinty qui souhaitait que tout ministre voulant le remplacer quitte d’abord le cabinet.

M. McGuinty a confié le portefeuille de la Formation, des Collèges et des Universités au député John Milloy, qui continuera d’assurer les fonctions de ministre des Services sociaux et communautaires.

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Vendredi, suite à l’annonce de la démission de Kathleen Wynne comme ministre des Affaires municipales et du Logement, il avait réaffecté ces responsabilités à Bob Chiarelli, qui continuera d’assumer les fonctions de ministre des Transports et de ministre de l’Infrastructure. Chris Bentley, lui, est devenu ministre des Affaires autochtones, un autre dossier abandonné par Mme Wynne, et il continuera d’occuper les fonctions de ministre de l’Énergie.

Le premier ministre n’a pas encore réassigné les tâches qui étaient dévolues à MM. Hoskins et Sousa.

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