Première école élémentaire de l’Ontario

Il y a 220 ans

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Publié 10/10/2006 par Paul-François Sylvestre

«C’est à l’Assomption, en 1786, qu’est fondée la première école élémentaire de l’Ontario», écrit l’historien Robert Choquette.

Aujourd’hui le plus ancien quartier de Windsor, l’Assomption est alors une paroisse dirigée par le sulpicien François-Xavier Dufaux, qui y fait venir deux institutrices francophones. Quoique fondée sous le régime britannique, la première école de l’Ontario demeure donc une école française.

Les deux premières institutrices de la province sont les demoiselles Adhémar et Papineau. La salle commune des habitants, rattachée au presbytère, leur sert d’école et elles enseignent d’abord à treize jeunes filles dont huit pensionnaires.

Trois ans plus tard, dans une lettre à son évêque Mgr Jean-François Hubert, le curé Dufaux écrit que «le zèle, les soins et les travaux de Mlle Papineau y seront longtemps reconnus; sa conduite honnête et chrétienne aussi que celle de Mlle Adhémar ne peuvent donner lieu à la critique des honnêtes gens, elles sont estimées».

En 1807, le Haut-Canada adopte une loi visant l’établissement d’écoles publiques mais ces «grammar schools» ont peu de succès. En 1816, la loi des «common schools» entre en vigueur mais son impact demeure minime. En 1830 il semble que la langue d’enseignement est déterminé par le maître et non le gouvernement. À Sandwich (Windsor), on parle davantage le français que l’anglais.

Avec le Canada-Uni de 1841, on assiste à la proclamation de la loi scolaire Sydenham, laquelle crée un haut poste scolaire dans le Haut et la Bas-Canada.

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La loi contient aussi une clause qui devient la pierre angulaire des écoles séparées, protégeant ainsi les protestants du Québec et les catholiques du futur Ontario.

En 1844, Egerton Ryerson devient surintendant scolaire du Canada-Ouest et fait adopter la Loi des écoles communes de 1846.

Il s’agit d’une centralisation poussée du système scolaire de la province, avec Toronto qui prépare tous les règlements, programmes et choix de manuels. Ryerson rêve alors d’écoles élémentaires, secondaires et collégiales se logeant toutes à la même enseigne: gratuites, universelles, obligatoires, pratiques et enseignant les principes chrétiens.

Ryerson fonde une école normale en 1847 et lance une revue (Journal of Education) en 1848. Considéré comme l’architecte de notre système scolaire, il n’atteindra jamais pleinement son rêve, mais il jettera les bases de nos programmes d’enseignement en Ontario.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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