«C’est à l’Assomption, en 1786, qu’est fondée la première école élémentaire de l’Ontario», écrit l’historien Robert Choquette.
Aujourd’hui le plus ancien quartier de Windsor, l’Assomption est alors une paroisse dirigée par le sulpicien François-Xavier Dufaux, qui y fait venir deux institutrices francophones. Quoique fondée sous le régime britannique, la première école de l’Ontario demeure donc une école française.
Les deux premières institutrices de la province sont les demoiselles Adhémar et Papineau. La salle commune des habitants, rattachée au presbytère, leur sert d’école et elles enseignent d’abord à treize jeunes filles dont huit pensionnaires.
Trois ans plus tard, dans une lettre à son évêque Mgr Jean-François Hubert, le curé Dufaux écrit que «le zèle, les soins et les travaux de Mlle Papineau y seront longtemps reconnus; sa conduite honnête et chrétienne aussi que celle de Mlle Adhémar ne peuvent donner lieu à la critique des honnêtes gens, elles sont estimées».
En 1807, le Haut-Canada adopte une loi visant l’établissement d’écoles publiques mais ces «grammar schools» ont peu de succès. En 1816, la loi des «common schools» entre en vigueur mais son impact demeure minime. En 1830 il semble que la langue d’enseignement est déterminé par le maître et non le gouvernement. À Sandwich (Windsor), on parle davantage le français que l’anglais.
Avec le Canada-Uni de 1841, on assiste à la proclamation de la loi scolaire Sydenham, laquelle crée un haut poste scolaire dans le Haut et la Bas-Canada.