Ceux qui partent trop tôt

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Publié 16/10/2012 par Isabelle Burgun (Agence Science-Presse)

Un «Grand Forum de la prévention du suicide» se tenait à Trois-Rivières du 25 au 27 septembre, présentant plus de 45 conférences, panels, ateliers et activités de sensibilisation.

Trois Québécois s’enlèvent la vie chaque jour, soit près de 1000 personnes par année. Le Québec reste la province canadienne où ce geste est posé le plus souvent.

Ce sont les hommes entre 39 et 64 ans qui se suicident le plus souvent. Selon Paul Marchand, le directeur de l’Association québécoise de prévention du suicide – cette génération y voit encore trop souvent une réponse à leurs souffrances.

«Le suicide est un sujet toujours tabou. Pourtant, il occupe une grande place dans les familles et chez les endeuillés. Il faut favoriser les regroupements, les lieux de parole et les témoignages qui ont une force de frappe non négligeable.»

Ceux qui restent…

Ils sont des milliers à survivre au suicide d’un proche.

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Suite à la fusillade au Collège Dawson, des chercheurs de l’Université du Québec en Outaouais ont cherché à analyser les conséquences psychologiques d’un tel drame. Il en ressort que 18 % des étudiants et employés interrogés ont développé un trouble de santé mentale suite à cet évènement tragique: stress post-traumatique, mais aussi dépression, phobie sociale, etc.

Dix-huit mois après la fusillade, survenue le 13 septembre 2006, 7 % des répondants en souffraient encore. «Quatorze pour cent de ces gens ont cherché de l’aide sur internet et n’en ont pas trouvé. Il faut utiliser tous les moyens, dont les médias sociaux, pour amener les plus vulnérables, exposés ou non à l’évènement, à aller consulter», avance Monique Seguin, professeur au département de psychologie et psychoéducation de l’Université du Québec en Outaouais.

Un programme de postvention adapté, SECURE – pour Soutien, Évaluation et Coordination Unifiés pour le Rétablissement et l’Éducation – prépare le milieu à identifier les signes de détresse. Encore faut-il rendre plus acceptable la consultation psychologique, un autre tabou.

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