Plusieurs entrepreneurs s’affairent à protéger leurs actifs du fisc québécois

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Publié 02/10/2012 par Martin Ouellet (La Presse Canadienne)

à 14h45 HAE, le 2 octobre 2012.

QUÉBEC – Pendant que le ministre des Finances Nicolas Marceau fait durer le suspense, des dirigeants de PME tentent de «sortir» leurs actifs du Québec.

Les appels d’entrepreneurs inquiets et cherchant des façons de mettre leurs avoirs à l’abri du fisc affluent à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), a soutenu mardi le président et chef de la direction, Michel Leblanc.

La CCMM, qui s’affiche comme le plus important organisme privé au Québec voué au développement économique, a reçu plus de demandes d’information au cours des dix derniers jours que pendant les quatre dernières années, a indiqué M. Leblanc, joint par La Presse Canadienne.

Selon lui, des dirigeants d’entreprises, des comptables et des avocats associés au monde des affaires tentent d’obtenir des renseignements pour transférer des actifs à l’étranger ou pour échapper aux visées fiscales du nouveau gouvernement Marois.

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Le président de la CCMM, qui a eu des échanges avec le ministre Marceau au cours du dernier week-end, souhaite que ce dernier fasse connaître ses intentions «d’ici les prochains jours» afin de mettre fin à l’incertitude.

Comme l’ensemble du monde des affaires, la CCMM s’oppose à l’augmentation de 50 à 75 pour cent de la portion imposable des gains de capital et à la réduction du crédit d’impôt sur les dividendes.

En revanche, l’organisme n’est pas réfractaire à une augmentation de la charge fiscale des particuliers les mieux nantis, pour autant que la hausse soit modeste et surtout, non rétroactive.

Pour éviter les effets pervers sur l’économie, le taux marginal d’imposition _ actuellement de 48,2 pour cent au Québec pour les revenus les plus élevés _ ne doit pas dépasser «le seuil psychologique» de 50 pour cent, a fait valoir M. Leblanc.

Or, les propositions péquistes vont bien au-delà de ce seuil.

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Le Parti québécois s’est engagé en campagne électorale à compenser l’abolition de la taxe santé universelle par des mesures fiscales qui feraient passer les taux marginaux d’imposition à 52 pour cent pour les contribuables gagnant plus de 130 000 $ par année et à 55 pour cent pour des revenus supérieurs à 250 000 $.

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