Une télé «je-ne-sais-quoi» qui veut pourtant se distinguer

TFO à 25 ans

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Publié 02/10/2012 par François Bergeron

Médiatisation et connectivité: voilà les deux caractéristiques de notre époque, aussi excitantes qu’inquiétantes, pour Glenn O’Farrell, pdg du Groupe Media TFO, qui s’adressait aux membres et invités du Club canadien de Toronto mercredi midi à l’hôtel Royal York.

Comme le Club canadien, TFO célèbre cette année son 25e anniversaire. La télévision n’est toutefois plus ce qu’elle était, puisqu’elle doit maintenant envahir toutes les plateformes, de votre écran d’ordinateur à celui du téléphone, en passant par les tablettes et tous les réseaux qui s’y bousculent: Facebook, Twitter, Pinterest, etc.

Omniprésence

C’est une évolution nécessaire, qui ne s’impose d’ailleurs pas seulement aux médias, fait remarquer M. O’Farrell. «Toutes les entreprises, grandes et petites, veulent développer leur marché grâce, entre autres, à des sites web et une présence sur les réseaux sociaux.»

L’internet, grand responsable de ces chambardements, est donc «une technologie de rupture d’avec le passé», pour le meilleur et pour le pire.

Les chiffres sont surréalistes: 90 millions d’usagers pour Pinterest, qui n’existait pas il y a 6 ans; 955 millions de comptes Facebook; 4 milliards d’heures d’écoute par mois sur YouTube; à elles seules, les ventes du nouveau iPhone5 auront un impact mesurable (+0.4%)sur la croissance du PIB américain; le jeune Justin Bieber demeure l’artiste le plus populaire de la planète avec près de 800 millions de téléchargements pour une seule chanson; bref, c’est «chaotique», «convulsif», une explosion.

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C’est dans ce big bang que TFO doit trouver sa place, indique M. O’Farrell, qui a été nommé à la direction de la télé éducative franco-ontarienne il y a deux ans.

La course aux multiplateformes semble bien engagée, d’où l’appellation «Groupe Média TFO». Il faut parallèlement continuer de développer les contenus qui permettront à TFO se distinguer dans l’univers médiatique.

Jeunesse, cinéma, musique et Ontario français

On mise sur l’éducation et la culture, avec des émissions comme MiniTFO et Mégallô pour les enfants, le cinéma de répertoire qui est une valeur sûre à TFO, et BRBR (prononcez «barbare»), une nouvelle vitrine des talents musicaux émergents de la francophonie canadienne.

On continuera de refléter et projeter une société franco-ontarienne moderne avec 360 (successeur des émissions d’affaires publiques Relief et Panorama) et Ici (des entrevues avec des personnalités), toujours avec Gisèle Quenneville.

TFO dévoilait également un nouveau slogan qui se veut intriguant: «La je-ne-sais-quoi télé», une télé «indéfinissable mais qu’on sait reconnaître», explique M. O’Farrell. Ce slogan, qui reprend une expression française bien connue et utilisée en anglais, veut aussi permettre à TFO de percer chez les francophiles (anglophones bilingues) et chez les nouveaux arrivants.

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L’avenir dira si la nouvelle programmation et la nouvelle stratégie de marketing rallieront un public fidèle, qui reste la clé du succès pour tous les médias et toutes les entreprises.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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