à 18h45 HAE, le 12 août 2012.
WASHINGTON – En prenant Paul Ryan pour colistier, Mitt Romney se raccroche à l’aile droite des républicains et clarifie la bataille présidentielle à trois mois du scrutin de novembre. Ce choix très politique, destiné à rassurer la base de l’électorat conservateur, offre désormais une alternative très nette aux Américains, qui devront départager deux visions totalement opposées de la taille et du rôle du gouvernement fédéral.
Le nom de Paul Ryan, élu de la Chambre des Représentants, est en effet indissociable de son projet de budget pour réduire le déficit en taillant dans les dépenses sociales, les aides aux défavorisés et Medicare, l’assurance-maladie pour les personnes âgées, tout en baissant les impôts des sociétés comme des particuliers.
C’est un peu le rêve du Tea Party devenu réalité: le projet Ryan retranscrit les revendications de ce mouvement populiste conservateur qui réclame moins d’impôt et moins d’Etat.
« L’Amérique, ce n’est pas juste un endroit… C’est une idée », a lancé Paul Ryan samedi en Virginie pour son premier meeting avec Mitt Romney. « Nos droits viennent de la Nature et de Dieu, pas du gouvernement. Nous promettons l’égalité des chances, pas l’égalité des revenus ».