Le fondateur du Cirque du soleil était de passage à Toronto hier pour présenter sa dernière création artistique, pas du cirque, mais pas sans aucun rapport avec le monde du spectacle. Il était en effet ici question du spectacle qu’offre la terre vue du ciel, de 350 km exactement. Des formes se dessinent et il n’y a plus qu’à faire marcher son imagination. Organisée par One Drop, dont Guy Laliberté est le président, l’exposition Gaia nous livre les secrets de la planète vue d’en haut.
Le voyage dans l’espace de Guy Laliberté a fait couler beaucoup d’encre, en bien et en mal. Les joyaux qu’il ramène ne devraient pas lui valoir beaucoup de critiques tant les photos sont belles et que l’argent de leur vente ira à l’association One Drop, qui milite contre la pauvreté en donnant accès à l’eau et en mobilisant sur cette ressource épuisable.
Des lacs, des rivières, des canyons, des champs, tout cela vu du ciel donne l’impression d’un immense patchwork cousu à même la surface de la Terre par un être supérieur, ou le temps, c’est selon la croyance.
«Ça devait rester des photos souvenirs. Des photos personnelles. Mais après les avoir montrées à des amis puis à des photographes, on m’a dit que j’avais de quoi à montrer. La qualité était validée donc je suis passé à travers des milliers de photos pour choisir celles-là. Le hublot par lequel je prenais les photos avait des rayures donc il a fallu nettoyer les photos. Mais elles n’ont pas été retouchées dans leurs couleurs», explique Guy Laliberté, de la galerie Thompson-Landry, d’où il donnait une conférence de presse jeudi après-midi.
«J’étais l’observateur privilégié d’une exposition d’art, de l’art éphémère. Le concept de Gaia c’est vraiment le résultat de ce que j’ai vu. Les animaux, les formes, les personnages, et aussi les images plus organiques. Des fois je me forçais à lâcher ma caméra pour prendre du temps pour moi. Tu te sens flotter en hauteur et tu vois l’univers. Je commençais à chercher, à croire qu’il y a quelque chose d’autre de vivant autre part. De loin, la Terre a l’air si fragile, c’est la seule place où on sait qu’il y a la vie. Et cette Terre est si puissante, aussi vue d’en haut. On voit les volcans, les fractures.»