Graham Fraser est le sauveur que l’on n’espérait plus au Commissariat aux langues officielles. Alors que le mandat de Dyane Adam avait été prolongé par manque de successeur, le journaliste, auteur et professeur fait l’unanimité. Ses actions en faveur du bilinguisme font de lui le meilleur candidat pour le poste, selon les intervenants interviewés.
Nommé par le premier ministre Stephen Harper le 13 septembre, Graham Fraser n’attend plus que la validation du Parlement pour prendre place dans ses nouvelles fonctions.
Son passé investit dans les questions linguistiques, et notamment la parution de son livre Sorry, I don’t speak French en mars 2006, a fortement fait pencher la balance en sa faveur.
«C’est probablement à cause du livre que j’ai publié sur la question linguistique que mon nom circulait. Mais je ne savais pas à quel point je devais prendre cela au sérieux, explique Graham Fraser. Je pensais qu’ils annonceraient quelqu’un d’autre mais à la fin juin, le gouvernement a expliqué qu’il désignerait la personne après un processus de sélection et j’ai décidé de postuler. Pendant l’été, on m’a interviewé et j’ai été accepté.»
Le Premier ministre Stephen Harper a souligné l’excellente candidature de Graham Fraser, après avoir annoncé sa nomination. «Graham Fraser est un excellent candidat pour le poste de commissaire aux langues officielles. Il apportera à cette fonction une pleine compréhension de la dualité linguistique au Canada, à laquelle il a été très sensible, une connaissance approfondie des politiques linguistiques de notre pays et de leurs répercussions sur les communautés linguistiques minoritaires, ainsi que l’indépendance d’esprit du journalisme. Je suis heureux qu’il ait accepté d’être nommé à ce poste important.»