L’armée américaine récupère deux corps dans le fleuve St-Laurent

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Publié 29/07/2012 par Jonathan Montpetit (La Presse Canadienne)

à 16h58 HAE, le 29 juillet 2012.

MONTRÉAL – Le petit village de Longue-Pointe-de-Mingan, un hameau de pêcheurs sur la Côte-Nord, a finalement tourné une page de son histoire dont l’écriture avait débuté il y a 70 ans.

En 1942, le village est devenu le lieu d’une piste d’atterrissage d’urgence pour la «Crimson Route» de l’armée américaine, un corridor aérien stratégique en direction de l’Europe qui passait aussi par le Maine et Terre-Neuve.

En fin d’après-midi, le 2 novembre 1942, un avion de l’armée de l’air a tenté tant bien que mal de décoller, pour finalement s’abîmer dans les eaux du fleuve, emportant sous les eaux sa cargaison et cinq de ses neuf membres d’équipage.

En 2009, des plongeurs de Parcs Canada ont retrouvé l’épave à environ 40 mètres sous la surface. Puisque des dépouilles de soldats américains se trouvaient probablement toujours dans la carcasse de l’appareil, des responsables canadiens ont contacté une unité mixte civile et militaire américaine qui se spécialise dans l’identification des individus disparus durant un conflit.

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Plus tôt ce mois-ci, cette unité a dépêché une équipe de 50 personnes pour enquêter sur place. Arrivés à bord d’un bateau de sauvetage long de 78 mètres, ils termineront bientôt leur mission de 30 jours.

Des plongeurs ont déjà trouvé ce qui semble être les corps des aviateurs disparus, qui seront envoyés à un laboratoire de génétique pour identification. Ils ont également trouvé une série d’artéfacts si bien préservés qu’ils semblent avoir été tirés d’une capsule temporelle.

À partir du fond du golfe du Saint-Laurent, les plongeurs ont ainsi réussi à trouver une bouteille de rince-bouche intacte, avec ses bulles d’air et quelque chose qui ressemble à son odeur originelle. Ils ont également découvert des négatifs, des lunettes d’aviateur et, ce qui est sans doute le plus remarquable, du papier qui pourrait provenir du carnet de bord de l’équipage.

Pour l’instant, il n’y a pas de plans pour extraire l’épave de l’eau. La mission de l’unité américaine est limitée à la récupération des objets personnels des aviateurs qui sont morts dans l’appareil. Selon Marc-André Bernier, archéologue sous-marin en chef chez Parcs Canada, l’avion est devenu une oasis, puisque de nombreuses formes de vie s’y sont attachées.

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