à 22h37 HAE, le 24 juillet 2012.
OTTAWA – La fierté. C’est le terme qu’utilisent invariablement les néo-démocrates pour décrire le sentiment qu’aurait éprouvé Jack Layton s’il avait pu constater l’évolution de son parti.
L’univers du Nouveau Parti démocratique (NPD) a été ébranlé il y a un an, cette semaine, lorsqu’un Jack Layton squelettique, combattant déjà un cancer de la prostate, a démissionné de son poste de chef pour consacrer ses dernières énergies à combattre une autre forme éventuellement mortelle de la maladie.
Sentant que la fin était proche pour le populaire politicien, des analystes ont prédit un destin similaire au parti lui-même, qui avait arraché le statut d’opposition officielle quelques mois auparavant pour la première fois en 50 années d’existence.
Sans M. Layton, avaient affirmé ces spécialistes, la percée historique du NPD au Québec s’évaporerait. Le nouveau caucus, dominé par des gens inexpérimentés dont les victoires ont été qualifiées de coups du hasard, serait en détresse. L’élection suivante verrait le retour d’un modèle de vote traditionnel, avec le NPD relégué en troisième ou quatrième place derrière les conservateurs, les libéraux et le Bloc québécois.