La banque du Canada, les institutions bancaires et les chiffres sur le chômage de vendredi sont venus confirmer les craintes de récession aux États-Unis et de ralentissement économique au Canada.
D’abord, notre banque centrale a décidé de ne pas modifier ses taux pour une deuxième réunion de suite et a pris la peine de souligner encore une fois son inquiétude quant à l’évolution de l’économie aux États-Unis. Difficile d’être plus clair: «(…) le plus important risque à la baisse tient au fait que la demande des ménages aux États-Unis pourrait ralentir plus rapidement que prévu, et réduire ainsi la demande d’exportations canadiennes.»
Pour leur part, les grandes banques ont annoncé une deuxième baisse en un mois de leurs taux hypothécaires lançant le message clair qu’on craint un ralentissement important dans l’immobilier. Et puis, pour un troisième mois de suite, il s’est perdu des emplois au Canada, du jamais vu depuis 1992.
Pas besoin de préciser que des pertes d’emplois, ce n’est pas très stimulant pour une économie et pour la confiance des consommateurs. Ne soyons pas alarmistes quand même, l’économie canadienne demeure solide, surtout dans l’ouest du pays. Il s’est quand même créé près de 200 000 emplois depuis le début de l’année, les taux d’intérêt demeurent bas et la croissance du PIB en 2006 devrait se situer quelque part entre 2% et 3%.
Emplois et chômage
Le taux de chômage en Ontario est passé de 6,5% à 6,4% en août avec la suppression de 15 200 emplois.