«Changer le monde en français? Oui, cela est possible. Souvenons-nous des trois mots qui ont non seulement inspiré la révolution française, mais fait basculer tout un monde: Liberté. Égalité. Fraternité. Trois mots chargés de toutes les promesses et qui se sont répandus pour allumer le feu de tous les rêves d’une humanité à inventer.»
C’est en s’inspirant entre autres de la Révolution française et de ses ancêtres haïtiens que Michaëlle Jean a prononcé le 4 juillet dernier un des plus intéressants discours entendus au Forum mondial de la langue française, événement de l’Organisation internationale de la francophonie qui s’est déroulé du 2 au 6 juillet à Québec; 1300 participants, en provenance de 104 pays, se sont regroupés pour une semaine d’activités, de témoignages et de débats sur la langue française, sa réalité et son avenir.
Selon Michaëlle Jean, la Francophonie offre une formidable expertise de toutes les questions qui affectent l’humanité; une formidable capacité de faire, d’inventer, d’innover, de créer de toutes nos forces, de tous nos apports solidaires.
Et elle en veut pour preuve la riche diversité des perspectives, des réalités et des traits de civilisation rassemblés au cœur de la Francophonie.
Celle qui a été gouverneure générale du Canada, du 27 septembre 2005 au 30 septembre 2010, aime que la Francophonie prenne avec conviction la défense et le pari d’une éthique du partage, d’un accès équitable de tous les peuples aux ressources naturelles, d’une plus grande mobilisation pour éradiquer la pauvreté et protéger l’environnement et qu’elle contribue inlassablement aussi à renforcer l’accès universel à une éducation de qualité.
Elle sait qu’aucun pays ne saurait s’en sortir seul, mais que la tâche est possible si nous œuvrons tous ensemble dans le cadre d’un partenariat mondial déterminant pour stimuler la croissance, la stabilité et la paix dans le monde.