Le projet de loi 52, présenté il y a quelques jours par le gouvernement McGuinty, a soulevé l’inquiétude de l’Association des enseignantes et enseignants francophones de l’Ontario (AEFO). Le texte, qui porte sur la modification de la Loi sur l’éducation concernant l’apprentissage des élèves jusqu’à l’âge de 18 ans et l’apprentissage équivalent, pourrait, selon l’organisme franco-ontarien, amener à dévaloriser les jeunes francophones désireux de poursuivre leurs études en français.
La semaine dernière, le président de l’AEFO Paul Taillefer s’est exprimé au sujet du projet de loi 52 lors d’une audience publique devant le Comité permanent de l’Assemblée législative de l’Ontario.
Principal point d’inquiétude pour l’organisme francophone, le volet du texte qui porte sur l’apprentissage équivalent. Selon Paul Taillefer, ce projet pourrait «remettre en cause les avancées effectuées ces dernières années au sujet de l’aménagement territorial pour l’égalité des chances entre étudiants francophones et anglophones.»
Le projet de loi, qui prévoit de permettre aux jeunes de poursuivre leur cursus scolaire hors de la voie traditionnelle – c’est le cas pour près de deux tiers des jeunes qui atteignent le post-secondaire – via des stages professionnels ou des centres d’enseignement technique ou culturel, pose en effet des défis à la communauté francophone.
En théorie, l’idée est saluée par l’institution francophone, mais dans la pratique, Paul Taillefer regrette que tout ne soit pas en place pour assurer l’égalité des chances entre francophones et anglophones: «Au niveau des infrastructures, nous ne pouvons pas actuellement rivaliser avec nos collègues anglophones.