Fredericton, la capitale de poche

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Publié 26/06/2012 par Benoit Legault

Du homard de rivière, des Libanais acadiens, des gays roulant en pick-up, tout cela existe vraiment à Fredericton, étonnante capitale du Nouveau-Brunswick. Du haut de ses 60 000 habitants, la plus petite capitale provinciale du Canada présente une diversité étonnante. C’est une destination week-end hors norme ou un agréable lieu de passage en direction de l’Atlantique.

En voiture, Fredericton est très loin de Toronto (1040 km), car il faut contourner le Maine pour y arriver. Mais c’est un saut de puce en avion (vols directs d’Air Canada).

Ce qui frappe en arrivant, c’est ce paysage, doux et bucolique, faisant plus penser à l’Europe qu’au Canada.

Le fleuve Saint-Jean coule paisiblement à la manière des lents cours d’eau européens. Le soir, le soleil se couche sur le fleuve avant d’embrasser doucement les édifices historiques du mignon centre-ville.

La frénésie des grandes villes est absente, malgré le raffinement ambiant; il y a beaucoup d’argent ici, c’est évident.

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Fredericton est le siège du gouvernement provincial et de deux universités prestigieuses (Universités du Nouveau-Brunswick et St. Thomas), alors la base économique est forte et stable.

Venues d’ailleurs, cette prospérité et ces institutions très éduquées apportent une grande diversité, normalement introuvable dans une petite cité.

Il y a ici un restaurant bio qui utilise surtout des produits régionaux dans un décor zen de bambous. On trouve aussi des salons de yoga, des commerces innovateurs et un nombre étonnant de restaurants exotiques.

Ces éléments contemporains sont encadrés par des marques d’un passé clairement loyaliste et marqué au sceau de l’immigration britannique.

Il y a aussi un soupçon d’acadianité à Fredericton. Le bilinguisme officiel du Nouveau-Brunswick est omniprésent, mais l’accent acadien est rare, car nous ne sommes pas ici en Acadie.

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Il y a tout de même la Caisse populaire Beauséjour, rue Regent, qui rappelle que le pays de la Sagouine n’est pas loin, géographiquement du moins. En effet, la mer est proche même si Fredericton n’a rien de maritime à part ses livraisons de poissons et de homards frais.

Il est très étonnant, mais fort agréable de manger du homard frais au bord d’une rivière, sans être rendu à la mer.

Le meilleur endroit pour découvrir et déguster les spécialités régionales est le Boyce Farmers Market. Un succulent lobster roll y coûte 10$. Ce marché n’a rien de prétentieux, mais il est d’une propreté et d’un raffinement remarquables.

Le marché fermier est bien à l’image de cette ville où tout semble si parfaitement géré et encadré, tout en conservant un caractère authentique. Fredericton n’est pas une destination de vacances, mais cette ville vaut bien un weekend de dépaysement et c’est une étape vraiment surprenante et agréable entre le Québec et le littoral de la baie de Fundy.

À noter: l’hébergement à Fredericton est relativement cher l’été, car la saison touristique est courte. Les hôtels de chaînes manquent d’originalité, mais de nombreux B&B permettent d’économiser, de rencontrer des locaux et d’admirer leurs belles résidences victoriennes.

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Alternativement, il y a aussi l’auberge de jeunesse (Fredericton International Hostel) qui procure des chambres privées à des prix imbattables dans l’historique Rosary Hall. L’auberge est à deux pas du centre-ville dans un ancien monastère, ce qui lui confère beaucoup de caractère.

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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