Malheureusement, le gouvernement provincial ne fait rien pour améliorer la situation. Selon le ministère de l’Éducation de l’Ontario, le cours de FSL, part 1, un cours de qualification additionnelle obligatoire pour tout enseignant de français langue seconde dans la province, est suffisant pour enseigner le français cadre et l’immersion. Pour suivre ce cours, il faut avoir des notions de base de la langue. Pourtant, on penserait qu’un professeur d’immersion aurait besoin d’un niveau de français beaucoup plus élevé qu’un enseignant de français cadre.
Des solutions?
Que faut-il conclure de ces observations? Il est alarmant de constater que l’enseignement du français et la qualité de la langue diminuent au Canada, surtout dans les programmes d’immersion. Mais, faut-il privilégier les cours magistraux au travail en groupe pour autant? Devrait-on se limiter à l’enseignement de la grammaire et à des dictées?
Je ne crois pas qu’un simple retour en arrière soit envisageable ni souhaitable. Dans le cas des conseils scolaires de langue anglaise, ils feraient mieux de recruter des professeurs francophones qui savent tirer le meilleur des méthodologies actuelles sans pour autant rejeter celles du passé qui ont fait leurs preuves.
L’embauche de tels enseignants pour les programmes d’immersion rehausserait la qualité de la langue qu’on y enseigne et la façon dont le français est enseigné. Les professeurs parleraient français entre eux, ce qui montrerait aux élèves que le français n’est pas uniquement une matière limitée à la salle de classe, mais un moyen de communication très efficace lorsqu’on le parle, l’écrit et le comprend bien.
Damien qui?
En plus de la langue, ces professeurs francophones pourraient partager leur culture avec les élèves, un atout non négligeable dont un grand nombre d’enseignants anglophones dans les programmes d’immersion sont trop souvent dépourvus.