Violence et carré rouge: la ministre de la Culture s’excuse auprès des artistes

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Publié 13/06/2012 par Martin Ouellet (La Presse Canadienne)

à 11h24 HAE, le 13 juin 2012.

QUEBEC – Confrontée à la colère du milieu culturel, la ministre québécoise de la Culture, Christine St-Pierre, a présenté mercredi ses excuses auprès des artistes outrés par ses propos associant le carré rouge à la violence.

Une fronde des artistes et autres acteurs du milieu a eu raison de la détermination de la ministre, autrefois journaliste à Radio-Canada, qui avait refusé net, la veille, de faire acte de contrition malgré les appels répétés de l’opposition péquiste.

«Si des gens ont été blessés par mes commentaires je m’en excuse», a dit Mme St-Pierre lors d’un court point de presse avant la période des questions à l’Assemblée nationale.

Elle a néanmoins réitéré ses commentaires de la veille à l’effet que la crise étudiante a conduit à des actes de violence. Elle a rappelé que les Québécois ont été témoins ces dernières semaines de manoeuvres visant à empêcher des étudiants d’aller à leurs cours, du sabotage du métro et de vitres fracassées dans le cadre de manifestations.

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À ses yeux, si de nombreux citoyens portent le carré rouge pour exprimer leur appui pacifique à la cause étudiante, d’autres affichent le même symbole et font la promotion de la violence.

Interpellé par le Parti québécois en Chambre, Mme St-Pierre a de nouveau présenté ses excuses et a lancé un appel à tous les Québécois de même qu’aux parlementaires pour qu’ils dénoncent toute forme de violence et d’intimidation.

La ministre de la Culture est sur le gril depuis qu’elle a associé, vendredi dernier, le port du carré rouge à la promotion de la violence. Elle a fait cet amalgame à la suite du refus du conteur Fred Pellerin d’être fait chevalier de l’Ordre national du Québec. Le jeune auteur avait justifié son refus en invoquant la crise sociale.

Pas moins de 2600 artistes, comédiens, écrivains, cinéastes et journalistes culturels ont fait front, dans une lettre, pour exiger que la ministre fasse son mea culpa.

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