La CAQ n’arrive pas à se démarquer dans deux élections partielles

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Publié 12/06/2012 par Jocelyne Richer (La Presse Canadienne)

à 00h12 HAE, le 12 juin 2012.

QUÉBEC – Les électeurs d’Argenteuil ont mis fin à un demi-siècle de domination libérale, lundi, en choisissant d’être désormais représentés par un député péquiste à l’Assemblée nationale.

Après une lutte serrée avec la candidate libérale toute la soirée pour décrocher la première place, Roland Richer est finalement sorti vainqueur du duel, devenant député d’Argenteuil par une majorité de 501 voix, ayant obtenu 36 pour cent du vote.

Âgé bientôt de 71 ans, M. Richer est un retraité qui a fait carrière dans l’enseignement et comme directeur d’école. C’est un militant souverainiste de longue date.

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, s’est grandement réjouie de cette victoire. «Nous avons abattu une forteresse libérale. Dans les prochaines semaines, nous allons abattre le gouvernement libéral au complet», a-t-elle dit en s’adressant à ses partisans.

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Selon elle, le message des électeurs d’Argenteuil est clair. «Ils ont dit non à la corruption, ils ont dit non au cynisme. Ils ont dit oui au changement, ils ont dit oui à l’espoir.»

Le président du PLQ

Dans l’autre élection complémentaire tenue lundi, cette fois dans Lafontaine, les libéraux ont perdu de leur superbe, ayant vu leur majorité de 2008 — de plus de 10 000 voix — fondre comme neige au soleil, ce qui ne les a cependant pas empêchés de conserver la circonscription, une forteresse libérale, dans leur giron.

Malgré cette victoire facile dans Lafontaine, c’est donc une dure soirée pour les libéraux de Jean Charest, en cette quatrième année de mandat.

Le premier ministre Charest s’est présenté à Lachute, au local de sa candidate, en toute fin de soirée. «C’est partie remise» pour la prochaine élection, a-t-il dit à ses troupes, accusant le coup.

En point de presse, il a minimisé la rebuffade. Chaque élection complémentaire «est un cas particulier, un cas d’espèce», qui obéit à sa propre dynamique, selon lui.

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Dans Lafontaine, le scénario a été bien différent. Dès le début de la soirée, le candidat du PLQ et président du parti, Marc Tanguay, a pris une confortable avance, qu’il n’a jamais perdue, récoltant quelque 53 pour cent du vote et une majorité de 3710 voix. Le PQ et la CAQ, qui se savaient battus d’avance, ont dû se contenter des miettes, ne récoltant respectivement que 17 pour cent et 15 pour cent du vote.

L’élection complémentaire dans Argenteuil, dans la région des Laurentides, était requise en raison de la démission de l’ex-ministre David Whissell, qui devait choisir entre son rôle de député et son entreprise de construction. Celle dans Lafontaine, dans le nord de Montréal, suit la démission de l’ex-ministre Tony Tomassi, chassé en 2010 du conseil des ministres et du caucus libéral, et qui doit maintenant faire face à des accusations de fraude et d’abus de confiance.

Dans Argenteuil, ancien fief de l’ex-chef du parti Claude Ryan, les libéraux avaient proposé la candidature de Lise Proulx pour succéder à M. Whissell. Elle aura récolté 33 pour cent du vote, trois points derrière son rival. La dernière défaite libérale dans cette circonscription remontait à 1962. Dans l’histoire récente, le PQ avait failli l’emporter une seule fois, en 1998, ayant mordu la poussière par seulement 148 voix.

En 2008, David Whissell avait obtenu une confortable majorité de 3490 voix.

La CAQ troisième

Troisième dans les deux cas, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault n’aura donc convaincu personne, à l’occasion de son premier test électoral depuis sa création l’automne dernier. Dans Argenteuil, elle misait beaucoup sur son candidat-vedette, l’ex-député bloquiste Mario Laframboise, pour faire bonne figure. Mais la CAQ aura dû se contenter de la troisième place, bien loin du PLQ et du PQ, seuls dans la lutte.

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Dans Argenteuil, 9 candidats se faisaient la lutte et 10 dans Lafontaine.

Le taux de participation a été faible, atteignant 41 pour cent dans Argenteuil et 24 pour cent dans Lafontaine.

Les libéraux comptent désormais 64 députés, contre 47 pour le PQ, toujours 9 pour la CAQ (essentiellement des anciens de la défunte ADQ), 3 ex-péquistes indépendants et 1 communiste.

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