Ce sont des petites cabines, avec, dans chacune, un écran plat, un combiné accroché sur le côté et deux chaises. Les parloirs du nouveau Centre de détention du Sud de Toronto, entièrement masculin, sont, pour ainsi dire, modernes. Les familles et les détenus, en attente de procès ou condamnés à une peine inférieure à deux ans, pourront désormais se voir via écrans interposés.
Pour Rose Buhagiar, la directrice, c’est une grande avancée technologique. «C’est une première pour un centre de détention», annonce-t-elle. Dans cette grande salle, située derrière l’accueil, se trouvent 75 cubicules de ce genre. Au fond, trois petites pièces fermées, elles aussi disposant d’un écran, mais où les familles peuvent avoir «plus d’intimité».
Plus de visites
«On s’éloigne du type de parloir plus traditionnel avec une vitre séparant détenus et familles», explique David Hanafin, conseiller supérieur des opérations du centre de détention. «Cette forme de parloir permettra plus de visites de la part des familles et de façon plus sécurisée.»
«La technologie nous permettra même bientôt de permettre aux proches qui ne peuvent pas se déplacer à la prison de parler via leur ordinateur au détenu», ajoute David Hatt, directeur régional des institutions d’enfermement auprès du Ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels.
Cependant, il existe encore des parloirs traditionnels, en face à face, dans l’enceinte du nouveau centre de détention. Au nombre de quatre, ils peuvent être utilisés selon certaines circonstances et sur une requête du détenu et de sa famille. «Ça peut être pour annoncer une importante nouvelle, un décès dans la famille par exemple», énonce Rose Buhagiar. L’équipe réfléchit actuellement à récompenser le bon comportement d’un détenu par l’accès à ces parloirs en face à face.