Des extrémistes témoignent pour la défense de Breivik en Norvège

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Publié 06/06/2012 par Julia Gronnevet (The Associated Press)

à 17h42 HAE, le 5 juin 2012.

OSLO – Des militants ultra-nationalistes ont témoigné, mardi, pour la défense d’Anders Behring Breivik, l’auteur avoué de l’attentat d’Oslo et de la tuerie d’Utoya qui ont fait 77 morts l’été dernier en Norvège. Les témoins ont soutenu l’allégation de Breivik selon laquelle la Norvège est «en guerre» contre l’islam.

L’accusé âgé de 33 ans, un militant antimusulman autoproclamé, accorde beaucoup d’importance à cette partie de sa défense, craignant que son idéologie ne soit ébranlée s’il est déclaré fou au terme de son procès.

Breivik a admis être l’auteur de l’attentat à Oslo et du massacre à Utoya, mais il nie toute culpabilité criminelle. Il affirme avoir agi en légitime défense parce que ses victimes ont trahi leur pays en acceptant l’immigration.

Les avocats de la défense tentent de démontrer que certaines personnes partagent l’idéologie de Breivik et ne sont pas déclarées folles pour autant.

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«La Norvège est en guerre», a affirmé Tore Tvedt, un extrémiste déjà condamné pour ses déclarations antisémites. Il estime avoir été victime d’abus de la police norvégienne et des autorités à cause de ses opinions politiques.

Mais même si la plupart des témoins ont fait écho aux opinions politiques d’Anders Breivik durant l’audience, ils ont tous pris soin de se distancer de ses actes violents.

«Nous sommes une organisation non violente», a assuré Arne Tumyr, un critique de longue date de l’islam qui dirige une organisation appelée «Cessons l’islamisation de la Norvège». Il a aussi affirmé que «l’islam est une idéologie politique maléfique déguisée en religion».

Un autre témoin, Ronny Alte, a déclaré que même s’il n’y a personne dans son entourage qui soutienne les actions de Breivik, il en connaît «environ une centaine» sur Internet qui appuient ses gestes.

La santé mentale d’Anders Behring Breivik est au coeur du procès et reste une question non résolue pour l’instant. Juste avant l’ouverture de son procès, une contre-expertise psychiatrique l’a jugé criminellement responsable de ses actes, contredisant le premier rapport qui le considérait comme psychotique.

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S’il est jugé sain d’esprit et reconnu coupable, il est passible de 21 ans de prison, mais il pourrait être détenu plus longtemps s’il est considéré comme une menace pour la société. S’il est déclaré fou, il sera condamné à l’internement psychiatrique.

Le procès doit se terminer le 22 juin, et le verdict «n’est pas attendu avant le 20 juillet», a annoncé le tribunal mardi. «Une autre date possible est le 24 août», a expliqué le tribunal dans un communiqué publié sur son site Internet.

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