Vous avez déjà vu le Casse-Noisette du Grand Ballet National? Quelques fois durant le spectacle, un petit chien en chair et en os fait oublier l’excellence des danseurs quand il trottine à travers la scène. Aux yeux des enfants, le seul qui puisse rivaliser avec cette petite vedette à quatre pattes est le grand cheval faisant partie de la distribution (en fait un magnifique costume réaliste porté par deux danseurs). Alors, imaginez leur émoi quand ils voient des dizaines de chevaux bien réels courir dans les contrées idylliques d’Odysseo, la nouvelle production de Cavalia.
Il est difficile de trouver une image plus forte que celle d’un magnifique cheval courant crinière au vent pour symboliser la liberté. Alors, voir ces bêtes puissantes ralentir leur course folle pour s’approcher des cavaliers parce qu’elles le veulent bien, ça nous remue de l’intérieur, peu importe notre âge.
Le spectacle opère d’abord sa magie dans un décor sylvestre au coeur de la nuit, baigné d’une lumière relevant la blancheur de la robe des étalons. Les projections au sol laissent croire qu’ils évoluent sur de la mousse fraîche. L’éclairage donne une teinte dramatique aux arbres dressés sur de grands écrans transparents, lesquels laissent deviner un joli monde imaginaire en toile de fond.
Les numéros qui se déroulent dans cet environnement scénique intime permettent de goûter à un bon échantillonnage des performances équestres, mais ne nous préparent pas à ce qui nous attend.
Des montagnes apparaissent
Sans qu’on réalise trop comment, les écrans se retirent, des montagnes apparaissent sous un majestueux ciel bleu, le sol prend les couleurs des steppes brûlées par le soleil, puis l’on voit la tête de cavaliers sur leurs montures émerger tranquillement de derrière une grande colline jaune.