La crise financière européenne domine les échange au G8

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Publié 21/05/2012 par Lee-Anne Goodman (La Presse Canadienne)

à 03h00 HAE, le 20 mai 2012.

CAMP DAVID, États-Unis – Les dirigeants du G8 semblaient se rapprocher d’une entente sur la marche à suivre dans le dossier de la crise financière dans la zone euro, samedi, alors qu’ils étaient réunis pour le sommet à Camp David, dans le Maryland.

Le président des États-Unis, Barack Obama, a soutenu qu’un consensus émergeait quant à la nécessité d’en faire plus pour promouvoir la croissance et l’emploi en Europe. En fin de journée, samedi à Camp David, il a déclaré à des reporters que les autres leaders du G8 et lui-même s’entendaient pour dire que la «croissance et l’emploi doivent être la priorité».

Le président Obama a ajouté que les dirigeants avaient fait des progrès dans d’autres dossiers, citant les cas de l’Iran, de la Syrie et de la Corée du Nord.

Lors d’une conférence de presse organisée en fin de journée, le premier ministre canadien Stephen Harper a nié qu’un précédent appui de l’austérité lors du sommet du G20 à Toronto était déplacé. Lors de ce sommet, les pays s’étaient entendus pour réduire de moitié leurs déficits d’ici 2013.

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Selon M. Harper, la discipline fiscale et la croissance économique vont de pair. Le premier ministre canadien a ajouté que toutes les discussions avaient reconnu un tel état de fait, et que la discipline fiscale n’était pas suffisante pour la croissance économique, mais qu’elle était absolument nécessaire.

Plus tôt en journée samedi, M. Harper avait d’ailleurs fait pression pour que la solution à la zone euro n’implique pas forcément des investissements massifs, sans pour autant tomber dans les mesures d’austérité.

Un haut représentant du gouvernement canadien avait déclaré que le libre-échange, entre autres, permettrait de créer de l’emploi tout en stimulant la croissance.

En fait, le Canada tente de conclure un pacte de libre-échange avec l’Union européenne. Ces efforts ont d’ailleurs été à l’ordre du jour de discussions, samedi, entre M. Harper et François Hollande, le nouveau président de la France. M. Harper a participé à une autre rencontre bilatérale, celle-là avec le premier ministre britannique David Cameron, pendant l’envolée entre la région de Washington D.C. et Chicago, site de la réunion des pays membres de l’OTAN.

Le président Obama recevait pour le G8 le premier ministre Stephen Harper ainsi que les chefs d’État et de gouvernement du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, du Japon et de la Russie.

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Les leaders du G8 avaient revêtu des habits décontractés pour les séances de travail qui se sont déroulées autour d’une table circulaire semblable à celle d’un jeu de poker, favorisant ainsi une proximité pour encourager des discussions franches.

La veille, un dîner de deux heures avait donné le coup d’envoi du sommet. Les dirigeants ont discuté d’enjeux ailleurs dans le monde, de même que de l’importance d’inclure les femmes dans le processus politique.

Au terme du sommet du G8, certains leaders — dont le premier ministre Harper et le président Obama —, devaient se rendre à Chicago pour prendre part à un autre sommet international, celui de l’OTAN.

Autre thème majeur qui doit être abordé aux sommets du G8 et de l’OTAN: le conflit en Afghanistan.

La Maison-Blanche veut éviter de se retrouver seule à fournir les 4,1 milliards $ US que l’on estime nécessaires au maintien des forces de sécurité afghanes, qui assureront la stabilité au pays une fois les troupes internationales parties, à la fin de l’année 2014.

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L’Australie, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont déjà délié les cordons de leur bourse, mais les représentants canadiens n’ont pas indiqué si Ottawa prévoyait aussi contribuer à l’effort financier.

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