Une quinzaine de panneaux, en trois langues, qui analyse et pose les problématiques fondamentales des points névralgiques de la lutte contre le sida. C’est le projet monté de toutes pièces par l’organisme français ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida), en collaboration avec d’éminents chercheurs du monde entier, et présenté en primeur à Toronto, lundi dernier. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités du milieu, notamment le ministre français de la Santé et des solidarités, Xavier Bertrand.
Provoquer le débat. Telle est l’ambitieuse mission de l’exposition présentée en avant-première lundi dernier dans les locaux du Centre MaRS de la rue College. Un travail realisé par l’Agence nationale de recherches sur le sida initié par le gouvernement français et plus spécifiquement par le ministère français des Affaires étrangères.
Actuellement constituée pour cette avant-première d’une quinzaine de panneaux détaillant divers aspects majeurs de la propagation et de la lutte contre le sida, l’exposition n’en est encore qu’à un stade embryonnaire. D’ici sa sortie officielle, elle sera disponible dans trois langues – le français, l’anglais et l’espagnol -, sera accompagnée d’un film explicatif, et devrait parcourir le monde entier sur une période de deux ans.
Un programme chargé, même si pour Marie-Christine Simon, responsable des communications de l’organisme, le jeu en vaut la chandelle: «Nous avons ici la chance de pouvoir toucher la majorité des personnes intéressées par la thématique du sida. Qu’il s’agisse de jeunes adultes ou de personnes plus âgées, nous avons entre les mains un concept ludique et interactif pour les sensibiliser aux problèmes.»
Une interactivité qui, effectivement, est au coeur même de cette exposition, puisque pour initier les débats, des séances de discussion entre le public et des chercheurs locaux seront régulièrement organisées autour des problématiques développées sur ces panneaux, comme le souligne Marie-Christine Simon: «Ces affiches sont le fruit d’une étroite collaboration entre les équipes de recherche de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud. Le fait de leur permettre d’appuyer leur travail face au public est quelque chose non seulement de légitime mais surtout d’enrichissant.»