«Du haut de ces pyramides, quarante siècles nous contemplent…» – Napoléon

Égypte (1re partie)

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 08/05/2012 par Anne Antomarchi

En ce mois de septembre 2011, il semblerait que bien des visiteurs ont manqué leurs rendez-vous avec l’Égypte. Heureusement, le premier trimestre de 2012 montre que les amoureux du pays des pharaons n’ont pas oublié ses splendeurs. Les statistiques annoncent une progression touristique de 32% par rapport à l’année dernière.

Qui ne rêve un jour de découvrir ce fascinant pays qu’est l’Égypte?

J’en rêvais depuis longtemps depuis le primaire lorsqu’enfant, j’écoutais attentivement l’histoire des conquêtes napoléoniennes… Je rêvais de ce lointain pays, de ces pyramides, voir se coucher le soleil sur le Nil, fleuve sacré des pharaons.

J’ai adoré ce voyage et je n’ai jamais admiré les hommes qui partent à la conquête d’autres pays les armes à la main. L’Égypte a souffert. Pardonnez-moi cette petite digression.

J’ai un petit regret, celui de ne pas avoir eu un peu plus de temps pour découvrir la ville du Caire.

Publicité

L’hôtel-casino qui nous reçoit, le Marriott Omar Khayyam, est le seul 5 étoiles de la ville du Caire… un hôtel de luxe tout indiqué pour découvrir cette fascinante ville riche de 7000 ans d’histoire. Il se dresse au cœur d’un parc luxuriant sur l’île de Gezira sise au milieu des eaux du Nil. L’ancienne partie, un somptueux palais, se visite avec un guide. Ce fut une belle surprise!

L’île de Gezira est créée par une accumulation d’alluvions au XIVe siècle et demeure inhabitée jusqu’en 1830. Elle est alors appelée Gezirat Boulaq (île de Boulaq), du nom du port situé sur la rive orientale du fleuve.

C’est à cette date que Mehmet Alí fait construire un palais et une caserne pour sa garde, dans la partie nord de l’île. L’urbanisation de l’île de Gezira commence entre 1863 et 1868. En 1869 Ismaïl Pacha confie à l’architecte allemand Julius Franz la construction du palais de Zamalek, aussi appelé palais de Gezira.

Une légende prétend que ce palais d’été était initialement destiné à accueillir trois des quatorze femmes du harem, mais, en réalité, son rôle est, dès l’origine, celui d’héberger les nombreux invités venus assister aux cérémonies d’ouverture du canal de Suez, parmi lesquels l’empereur français Napoléon III et son épouse Eugénie de Montijo.

Pourquoi Napoléon III et sa femme, l’Impératrice Eugénie, dont j’admire le «portrait» dans le grand salon de l’hôtel, sont-ils venus au Caire pour l’inauguration du canal de Suez? Parce que la construction de ce canal fut menée à bien grâce au don de persuasion de Ferdinand de Lesseps, vice-consul français à 27 ans, à Alexandrie. Il eut comme élève Muhammed Saïd, devenu plus tard le vice-roi Khédive, à qui il présenta son projet.

Publicité

L’Angleterre s’opposa fermement, craignant perdre sa domination sur le trafic Europe-Asie, et voulut se concentrer sur son propre projet: un chemin de fer entre la Méditerranée et l’océan Indien.

Lesseps renonça à solliciter les financiers et les banques… Il fonde sa société et fait appel à l’épargne publique. L’impératrice Eugénie de Montijo appuya son projet et il obtint enfin en 1854 une concession de 99 ans.

En 1855, la Compagnie de Suez voit le jour… Et en 1869, ce vieux rêve antique de liaison maritime, une nouvelle voie d’eau reliant la mer Rouge et l’océan Indien à la Méditerranée et à l’Atlantique, est réalisé. C’est un projet grandiose.

De nouvelles villes apparaissent sur son parcours. Le canal fut nationalisé en 1956 par Nasser.

Le palais fait maintenant partie de l’hôtel Marriott. Le guide de l’hôtel nous raconte cette histoire et mentionne à quel point Eugénie de Montijo aimait ce Palais. Le palais Zamalek, disait-elle, est la copie de l’Hôtel du Palais construit sous le Second Empire sur les plages de Biarritz.

Publicité

Mais, pour avoir visité l’Hôtel du Palais, je ne partage pas cet avis… Le palais, construit sur une île du Nil, au cœur d’un quartier résidentiel du Caire, est plus exotique avec son porche des milles et une nuit, ses colonnades dorées soutenant des arcades aériennes et fines comme de la dentelle, ses lampions, ses portes en ogives colorées, ses voûtes de style arabisantes, ses sculptures et fontaines dans le parc.

Dans la conception du palais Zamalek, on peut admirer une inspiration Art-Nouveau. Le style du mobilier est moins classique que celui de l’Hôtel du Palais, qui est meublé de style Empire.

Dans son ensemble, le palais du Caire est un complexe faisant appel aux styles arabes et européens. Il est entouré des 2,4 hectares du jardin Omar Khayyam. Il constitue l’édifice central de l’hôtel Marriott du Caire. Il dispose d’une jetée qui permet l’accès à partir du Nil. Ses restaurants et bars dans le parc offrent une cuisine raffinée. Il est idéal pour un séjour romantique… à 15 minutes à pied du Musée du Caire.

Depuis la terrasse de ma chambre, j’ai une vue imprenable sur le Nil.

Découverte de Memphis

Selon Hérodote, Memphis fut fondée par Ménès, premier roi de la première dynastie, l’unificateur des deux provinces: la Haute et la Basse Égypte.

Publicité

Elle est la très ancienne capitale Mennof-Rê, que les Grecs appelèrent Memphis, et chef-lieu du Premier Nome (Égypte antique) de la Basse Égypte. Ménès est un pharaon considéré comme le fondateur de la première dynastie «Thinite», ou époque archaïque de l’Égypte. Il régna vers -3150 avant J.C.

Memphis connut pendant des siècles une splendeur qui atteignit son apogée sous la sixième dynastie.

Centre du culte de Ptah, le dieu impérial avec Rê sous l’Ancien Empire, maître de vérité et de justice, celui qui écoute les prières, maître des Jubiles et de l’éternité… car la mort «totale» était impensable pour les Égyptiens. «Ptah conçoit le monde par la pensée de son cœur et lui donne la vie par la magie de son Verbe.»

La ville de Memphis se situe à l’entrée du Delta du Nil… une place stratégique et, de ce fait, elle regorgeait d’activités artisanales, industrielles et de manufactures d’armes.

Malgré ce prestige, «Jérémie, le prophète» annonça que Memphis serait réduite à un désert, dévastée et inhabitée. La prophétie s’est révélée vraie. Sa ruine est causée par sa perte économique à la fin de l’Antiquité et à la montée d’une autre ville: Alexandrie, fondée par Alexandre le Grand (je vous parlerai de cette ville dans un prochain reportage).

Publicité

Ce que je vois en premier à Memphis est une imposante sculpture, un Sphinx crée dans un unique bloc d’albâtre trônant dans un terrain vague entouré de palmiers. Il mesure 4 mètres de haut et 8 mètres de long et pèse au moins 80 tonnes. Il représente Aménophis II.

Des colonnes tronquées et d’autres sculptures jalonnent le site.

Autrefois, le Sphinx bordait l’allée qui menait au temple de Ptah. De nombreux artisans offrent des tapis tissés à la main aux dessins naïfs presque modernes, des colliers, sculptures en albâtre et objets de toutes sortes.

Il est presque impensable qu’il ne reste pratiquement rien de toute cette richesse. Au XVIIIe siècle, les archéologues ont découvert les vestiges du temple de Ptah, où étaient couronnés les pharaons, et des statues colossales du pharaon Ramsès II.

Une de ces statues en granit rose se trouve place de la gare au Caire. La seconde est offerte à notre admiration dans un bâtiment où la statue de 13 mètres de Ramsès II est couchée sur un présentoir.

Publicité

Ramsès II régna pendant 66 ans. Il était un guerrier et un conquérant. Il avait plusieurs épouses, et sa préférée était Néfertari, avec laquelle il eut cinq filles. Dans la Vallée des Reines, il fit creuser pour elle, un magnifique hypogée (une tombe).

À la semaine prochaine pour d’autres belles et intéressantes découvertes en Égypte… où j’ai vécu une merveilleuse aventure.

Merci à:
bureau du tourisme égyptien
GM tours – Sylvia Tours Égypte
Marriott Cairo Hotel & Omar Khayam Casino

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur