Une francophone et son époux anglophone désirent présenter une demande conjointe en divorce. Une anglophone et son beau-frère francophone veulent déposer au greffe de la Cour une demande afin d’être nommés co-fiduciaires de la succession d’un proche parent. Compte-tenu que le français et l’anglais sont les langues officielles des tribunaux de l’Ontario, ces quatre personnes auront-elles de la difficulté à utiliser la langue officielle de leur choix?
Les formulaires prescrits pour la Cour des petites créances sont en format bilingue, mais les formulaires de procédure civile, par exemple ceux à utiliser en matière familiale et en matière successorale, ne sont disponibles seulement qu’en version française et en version anglaise.
Ainsi, tant le couple français-anglais qui veut divorcer que l’anglophone et le francophone désirant être nommés co-fiduciaires d’une succession sont confrontés par le problème de l’absence d’un format bilingue des formulaires de procédure civile.
L’une des parties doit alors renoncer à ses droits linguistiques et accepter d’utiliser le formulaire prescrit dans l’autre langue.
Puisque le francophone est habituellement plus bilingue que l’anglophone, c’est presque toujours lui qui subit la perte de ses droits linguistiques: les circonstances le forcent à abandonner l’usage de la langue officielle de son choix.