De plus en plus d’entreprises canadiennes sont vendues à des intérêts étrangers. Pourquoi? Pour plusieurs raisons. D’abord, les prix des métaux et de l’énergie sont à des niveaux records. Il y a des entreprises d’ici qui veulent en profiter en vendant leurs activités à un plus gros joueur qui, lui aussi, veut en tirer un bénéfice.
Des sociétés comme Phelps Dodge, qui veut acheter Inco, ou Xstrata, qui vient de mettre la main sur Falconbridge, ont beaucoup d’argent; elles veulent investir et profiter des prix élevés des métaux. La demande est au rendez-vous et avec la force grandissante de la Chine et de l’Inde, cette demande devrait progresser, encore. Et puis, avec la mondialisation, les marchés sont de plus en plus ouverts et cherchent à s’intégrer.
Un analyste me disait la semaine dernière qu’il ne fallait plus voir la planète de façon géographique, mais sectorielle. Si bien que, du point de vue des gestionnaires de placement, les marchés canadiens paraissent de moins en moins diversifiés, ce qui ouvre la porte à une augmentation des investissements internationaux.
Les indices de référence de la bourse de Toronto vont perdre leur équilibre, selon des spécialistes, au profit d’une concentration plus importante des actions des banques, des assurances, des fiducies et de l’énergie. Après Falconbridge, Inco, Dofasco, La Baie, Intrawest, Vincor, Fairmount et Sico, à qui le tour?
Teck Cominco recule
Cela dit, Teck Cominco abandonne ses efforts pour acheter Inco. Le plus important producteur de zinc au monde n’a pas réussi à convaincre les actionnaires d’Inco de la valeur de son offre d’achat, qui expirait mercredi soir dernier.
L’entreprise avait décidé de bonifier son offre mardi, avant de la retirer le lendemain. Il reste deux acheteurs potentiels: la minière brésilienne CVRD et la favorite du conseil d’administration d’Inco, l’américaine Phelps Dodge.