C’est ce que clame la publicité des Éditions Fayard entourant l’essai d’Isabelle Attané, Au pays des enfants rares: la Chine vers une catastrophe démographique. C’est ce qui m’a incité à lire cet ouvrage qui décrit comment un tel scénario, contraire à toutes les prévisions, repose sur une seule et unique raison: une démographie trop lourde à porter, qui coupera les ailes du phénix chinois.
Après deux ans d’enquête, Isabelle Attané livre une radiographie décapante du «pays aux enfants rares».
Le titre réfère, bien entendu, à l’obsession des fils uniques, mais il y a aussi l’infanticide des filles, les ravages démographiques de la pauvreté, de la malnutrition et du sida. Autant de bombes à retardement.
En Chine, comme ailleurs, les parents souhaitent donner à leur enfant les meilleures qualités possibles; cela comprend des bons soins de santé et une bonne éducation.
«Mais la plus grande qualité que l’on souhaite à son enfant, c’est incontestablement d’être un garçon.»