Alors même que la News Corporation vient de se faire attraper par la justice anglaise et que son propriétaire historique Rupert Murdoch doit s’expliquer sur les fameuses écoutes téléphoniques, Jean-Philippe Tremblay présentait la fin de semaine dernière, dans le cadre du festival Hot Docs, un documentaire sur l’interaction entre puissance financière et médias. Dans l’envers du décor des nouvelles, Shadows of Liberty nous dévoile un côté peu connu de l’univers journalistique.
Jean-Philippe Tremblay a commencé à effectuer des recherches sur les biais dans l’information en 2007, au moment des audiences publiques que tenait la Commission fédérale des communications (FCC) américaine, une instance gouvernementale indépendante, sur les règles de propriété des médias.
«J’ai suivi les commissions à travers les États-Unis. Le peuple américain était invité à parler de ses médias nationaux et locaux. Plus de trois millions de personnes ont été entendues. Elles avaient deux minutes pour parler. C’est vraiment là que le projet a commencé.»
Le sujet semble si vaste qu’on peut se demander comment le réalisateur a fait pour que le documentaire tienne debout. Souvent, les documentaires sur ce sujet flirtent avec la théorie du complot, mais pas celui-ci.
De nombreux acteurs du monde des médias y sont interviewés et donnent leur avis de manière très crue sur l’univers du journalisme.