Durant la période électorale qui a mené au scrutin du 23 avril dernier, les sondages démontraient que les électeurs allaient favoriser le Parti Wildrose au point où celui-ci pouvait devenir un gouvernement majoritaire. Cependant, au cours des derniers jours de la campagne, le Parti progressiste-conservateur a su profiter habilement du fait que la chef du Wildrose n’avait pas réprimandé deux de ses candidats qui avaient émis des propos racistes et homophobes.
Alison Redford, la première ministre réélue, a réussi à convaincre les électeurs qui voulaient du changement, que c’était le Parti progressiste-conservateur qui était le mieux placé pour effectuer ce changement dans le respect des droits de la personne.
Au cours de la campagne électorale, les partis politiques ont très peu traité de droits linguistiques. Radio-Canada a sondé les partis politiques, mais le Wildrose n’a pas daigné répondre. Maintenant que ce parti forme l’Opposition officielle, il devra montrer ses couleurs.
Se montrera-t-il intolérant face à la nécessité de mettre en place des services gouvernementaux en français?
Au début de la campagne électorale, Louis Grenier, un résident de Calgary bien connu à la fois en Alberta et en Ontario pour son implication dans le mouvement coopératif, a pris l’initiative de communiquer avec les candidats de sa circonscription pour demander leur position au sujet des droits linguistiques.