Romney rafle cinq nouveaux États

à 10h24 HAE, le 25 avril 2012.

WASHINGTON – Le favori des primaires républicaines Mitt Romney a remporté de nouvelles victoires mardi soir dans cinq États. Désormais quasiment assuré de remporter l’investiture pour la présidentielle américaine, l’ancien gouverneur du Massachusetts a donné le ton de sa future campagne en attaquant le président sortant Barack Obama sur la gestion de l’économie.

Le millionnaire s’est imposé dans les États du Connecticut, de Rhode Island, du Delaware, de la Pennsylvanie et de New York. Il s’agissait des premières primaires organisées depuis le retrait, il y a quinze jours, de son principal rival, l’ultraconservateur Rick Santorum, qui lui avait opposé une farouche résistance. L’élection présidentielle est fixée au 6 novembre.

Il manque encore quelques centaines de délégués à Mitt Romney pour atteindre le total de 1144 requis pour obtenir l’investiture quand ces derniers désigneront le candidat républicain, lors de la convention nationale fin août à Tampa, en Floride. Dans les primaires de mardi, 209 délégués étaient en jeu et il en a remporté au moins 146, portant son total à 844, contre 260 pour Santorum, 137 pour l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich et 79 pour Ron Paul, représentant (député) du Texas.

Newt Gingrich a quasiment annoncé son abandon mercredi en déclarant qu’il souhaitait l’investiture de Romney, en appelant le parti à s’unir derrière lui et en expliquant qu’il faisait désormais campagne en « citoyen », sans préciser ce qu’il entend par là.

« Ce soir, c’est le début d’une nouvelle campagne », a lancé Mitt Romney après ses victoires, visiblement pressé de tourner la page d’une longue et âpre bataille des primaires. Après avoir dû lutter pendant des mois pour s’imposer comme le futur candidat des républicains face à des rivaux plus résistants qu’attendu, il a hâte de lancer sa campagne contre son futur adversaire démocrate, dont il a dénoncé les « fausses promesses et la gouvernance molle ».

« Ces dernières années, c’est le mieux que Barack Obama pouvait faire, mais ce n’est pas ce que l’Amérique peut faire de mieux », a dit Mitt Romney devant ses partisans du New Hampshire.

« Quand je vois les millions d’Américains privés d’emploi, les diplômés qui ne peuvent pas trouver de travail, les soldats qui rentrent chez eux pour rejoindre les files d’attente de chômeurs, cela me brise le coeur », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas obligé de se passer comme ça », a-t-il expliqué. « C’est le résultat d’un manque de leadership et d’un manque de vision. »

De son côté, Barack Obama a fait campagne le jour même en Caroline du Nord et dans le Colorado, assurant qu’au contraire, l’économie américaine se renforce. « Nos entreprises ont créé plus de 4 millions d’emplois au cours des deux dernières années mais nous savons tous qu’il y a encore trop d’Américains qui cherchent du travail ou qui cherchent un emploi suffisamment rémunéré pour payer les factures et le crédit immobilier », a reconnu le chef de la Maison Blanche. « Nous avons encore trop de gens des classes moyennes qui cherchent cette sécurité qui a commencé à s’évanouir des années avant que la récession ne frappe. »