La parti de François Legault se dote d’un programme

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Publié 23/04/2012 par Jocelyne Richer (La Presse Canadienne)

à 18h40 HAE, le 21 avril 2012.

VICTORIAVILLE, Qc – Avec en poche un programme politique et l’impression d’avoir passé le test du congrès de fondation de son parti, François Legault croit désormais être en mesure de trouver le second souffle qui lui permettra d’être dans la course aux prochaines élections générales.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) était visiblement ému et soulagé, au terme du congrès, samedi en fin de journée, peut-être même un peu surpris, de constater que son parti était bel et bien sur les rails, ayant réussi à attirer quelque 600 personnes déterminées à donner vie aux idées à l’origine de son retour en politique.

En chute libre à moins de 20 pour cent dans les derniers sondages, après avoir connu des sommets à plus de 40 pour cent d’appuis il y a quelques mois à peine, le parti de M. Legault a un urgent besoin de trouver ce second souffle à temps pour incarner une menace aux yeux de ses opposants, en prévision du prochain scrutin.

«Il vente fort actuellement! Il va venter fort dans l’avenir! Mais j’ai appris une chose en aviation: c’est face au vent qu’on fait lever les avions!», a lancé l’ex-président d’Air Transat à ses militants, qu l’ont acclamé à plusieurs reprises.

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Il a réaffirmé qu’il s’attendait à ce que le premier ministre Jean Charest déclenche des élections dans les prochaines semaines. Il a dit souhaiter que la crise avec les étudiants soit cependant réglée avant.

Le congrès de fondation était une étape cruciale pour espérer redonner un nouvel élan à sa jeune formation politique.

L’adoption du programme s’est faite rondement, sans trop de débats, entre ex-adéquistes et ex-péquistes. Après deux heures de discussions en ateliers, la plénière, menée à un train d’enfer, aura permis d’adopter 54 des 59 résolutions en moins de deux heures.

Toutes les idées qui tenaient à coeur à François Legault s’y retrouvent, pratiquement mot pour mot.

«On a commencé à définir l’ADN de la coalition», a conclu fièrement M. Legault, en point de presse, en marge de son allocution, qui avait été précédée par la présentation d’une vidéo où défilaient ses proches invités à vanter ses mérites.

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Ainsi, un gouvernement caquiste verrait à abolir les commissions scolaires, les agences de la santé et les écoles passerelles.

Il donnerait plus de pouvoirs aux écoles, plus d’argent aux enseignants et aux médecins, en échange d’une réorganisation de leur travail.

La question du privé en santé, une des seules qui auraient pu faire avorter le projet de fusion entre la CAQ et l’ADQ l’hiver passé, s’est finalement résolue sans trop de casse, après un bref débat.

Un gouvernement de la CAQ envisagerait donc une brèche dans le système actuel, en permettant aux médecins, dans le cadre d’un projet-pilote, de pratiquer à la fois dans le secteur privé et dans le secteur public, ce qui était l’un des engagements majeurs de la défunte Action démocratique.

Quant à eux, les dirigeants de CHSLD, ils seraient «pleinement imputables», une façon polie de dire qu’ils s’exposeraient au congédiement s’ils ne répondent pas aux critères de qualité du gouvernement.

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La coalition a aussi réaffirmé son intention de prendre ses distances du syndicalisme tel qu’il se pratique actuellement au Québec, en se prononçant en faveur du vote secret pour l’accréditation syndicale des travailleurs et lors de votes de grève.

Les services de garde devraient même être considérés comme un service essentiel, sous un gouvernement Legault, «afin d’encadrer le droit à la grève et le droit de lock-out et de protéger les droits des parents».

Les garderies à 7 $ seraient indexées au coût de la vie.

La CAQ prône aussi des élections à date fixe, de même qu’une plus grande implication de la Caisse de dépôt dans l’économie du Québec.

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