Joseph Bitamba, réalisateur torontois d’origine burundaise, revient sur la scène du documentaire avec Ishyaka, qui a connu sa première à Kigali la semaine dernière, et dont le sujet fort devrait donner à méditer à nos politiques et sociétés.
Réalisé avec le soutien du Conseil des Arts de l’Ontario et l’Organisation internationale de la Francophonie, Ishyaka raconte en 52 minutes la«réconciliation» entre bourreaux et victimes, 20 ans après le génocide rwandais. Le film sera présenté à Toronto dans le cadre du festival Vues d’Afrique en avril, puis à Montréal.
Scénario clair, image superbe et maîtrisée, le tempo est donné par les voix de ceux qui ont vécu l’inimaginable et qui, vingt ans après, parlent encore du traumatisme et du temps venu de reconstruire.
Un sujet puissant, poignant, que le cinéaste a su cerner et rendre sans forcer le trait, avec une intelligente bienveillance, en cédant la place aux acteurs de cette étonnante et tragique histoire.
Un film qui fait écho à de nombreux échos sur le génocide du Rwanda, notamment au Prix Goncourt des Lycéens 2016, Petit pays de Gael Faye.