Procès Victoria Stafford: Rafferty avait consolé une amie de la mère

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Publié 11/04/2012 par Allison Jones (La Presse Canadienne)

à 19h32 HAE, le 13 avril 2012.

LONDON, Ont. – L’homme accusé d’avoir tué Victoria Stafford a consolé une amie de la mère de la fillette de huit ans, lui disant que Victoria allait rentrer chez elle saine et sauve alors le corps de la jeune fille gisait dans un coin dissimulé d’un champ éloigné, a affirmé un témoin au procès, jeudi.

L’une des 10 femmes fréquentant Michel Rafferty au printemps 2009 a témoigné vendredi dans le cadre du procès pour meurtre prémédité de l’homme de 31 ans. Elle a déclaré qu’elle connaissait la fillette et était passablement troublée après que la jeune fille eut disparu à l’extérieur de son école primaire de Woodstock, en Ontario, le 8 avril de la même année.

Amanda Chambers, âgée de 33 ans, connaissait la mère de Victoria. Elle a décidé, comme plusieurs autres résidants de la ville, de participer aux recherches tenues le lendemain pour retrouver l’enfant.

Après avoir reçu un appel de Rafferty, elle l’a rencontré dans un café, où il «tentait d’être très compatissant».

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Selon elle, Rafferty répétait qu’il croyait que la fillette s’en sortirait sans problèmes.

À cette époque, une vidéo de surveillance montrant une femme portant un manteau blanc et guidant Victoria loin de son école a été divulguée. Terri-Lynne McClintic, âgée de 21 ans, a déclaré qu’il s’agissait d’elle, et a témoigné plus tôt lors du procès que Rafferty attendait dans sa voiture, tout juste à l’extérieur du champ de la caméra de surveillance.

McClintic a avoué le meurtre le 19 mai 2009, et Rafferty a été arrêté. Il a plaidé non coupable aux accusations de meurtre prémédité, d’agression sexuelle causant des blessures corporelles et d’enlèvement. McClintic purge déjà une peine d’emprisonnement à vie après avoir plaidé coupable pour meurtre prémédité.

Lors de son témoignage, McClintic dit s’être fait presser par Rafferty d’enlever un enfant. Après avoir kidnappé Victoria, Rafferty les aurait conduits vers le nord pendant près de deux heures en direction d’une région rurale, où il a sexuellement agressé la fillette avant qu’elle ne soit tuée, a-t-elle ajouté. McClintic a expliqué dans sa confession que Rafferty avait tué la jeune fille, mais elle a changé sa version des faits peu de temps avant son témoignage au procès, soutenant plutôt qu’elle était responsable du meurtre.

Examen des preuves scientifiques

Mercredi, on avait appris que du sang qui a été identifié avec quasi-certitude comme étant celui de Victoria Stafford a été retrouvé sur la portière de la voiture de l’homme accusé de l’avoir assassinée.

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Le sang d’au moins deux personnes a été retrouvé sur une moulure en caoutchouc de la portière arrière, côté passagers, de la voiture appartenant à Michael Rafferty. L’un de ces échantillons de sang correspondait au profil ADN de la fillette de huit ans.

Le profil ADN de Victoria Stafford a été élaboré en utilisant l’ADN de ses parents, l’une des dents de la fillette et l’un de ses cheveux, qui était resté accroché sur un peigne fin, a témoigné la biologiste légiste Jennifer McLean.

La probabilité que le sang féminin qui a été retrouvé sur la portière de l’auto de Rafferty n’appartienne pas à Victoria Stafford est d’environ une sur 150 000 milliards, a précisé Mme McLean.

L’examen des preuves scientifiques a été au coeur des procédures, mercredi, alors que divers spécialistes ont parlé des tests réalisés sur divers objets saisis dans la voiture et au domicile de Michael Rafferty à la suite de son arrestation, le 19 mai 2009.

Rafferty est accusé d’avoir enlevé Victoria Stafford à la sortie de son école primaire de Woodstock, en Ontario, le 8 avril 2009, avec la complicité de sa petite amie de l’époque, Terri-Lynne McClintic.

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Les deux auraient conduit l’élève de troisième année à une centaine de kilomètres de chez elle, jusqu’à un endroit isolé à la campagne où Victoria Stafford a été violée et tuée.

Michael Rafferty a plaidé non coupable à des accusations de meurtre prémédité, d’agression sexuelle causant des lésions corporelles et d’enlèvement.

Terri-Lynne McClintic purge actuellement une peine d’emprisonnement à perpétuité. Elle a plaidé coupable à l’accusation de meurtre prémédité qui pesait contre elle.

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