Invité de marque de Cinéfranco pour parler de son métier de consultant, Patrick Baudot, commandant à la Brigade criminelle de Paris s’est longuement entretenu avec L’Express. Il nous explique son rôle sur les plateaux de tournage, ainsi que dans la scénarisation des films. Amateur de vieux films policiers, il peint un cinéma français très proche de la réalité du terrain, selon lui, contrairement à ce qui se fait aux États-Unis.
R.I.F, recherche dans l’intérêt des familles a été programmé au festival Cinéfranco dimanche dernier. Ce film met en scène un aspect rarement mis à l’écran de la police, une enquête dans le cadre de la recherche d’une personne disparue. Pour Patrick Baudot le sujet du film est bon, car «il fait connaître une facette de notre métier qui n’est pas connue». Celui qui a réalisé le film est un ancien de la maison, Franck Mancuso. Il a passé une vingtaine d’années au 36 quai des orfèvres, pour se lancer au fur et à mesure dans le cinéma. Il a été le scénariste du film réalisé par Olivier Marchal, 36 quai des orfèvres.
Le métier de consultant
Pour ceux qui ne seraient pas de la police et qui voudraient faire un film sur le milieu policier, mieux vaut s’attacher les services d’une personne comme Patrick Baudot.
«J’aide les réalisateurs et scénaristes à ne pas commettre d’erreurs techniques. Par exemple l’acte fondateur d’une enquête c’est la constatation des faits. Cela prend une place importante pour nous. Donc je dis au réalisateur que ça doit avoir une place importante dans son film. On travaille aussi la psychologie des personnages, policiers et victimes. Comment la famille réagit quand on lui annonce la mort d’un proche.»
Son premier contact avec le cinéma, Patrick Baudot l’a au milieu des années 1990 quand son chef lui demande d’aider Frédéric Schoendoerffer sur le scénario et le tournage de Scènes de crime.